Festival occitan l'Estivada : la Région dénonce le nouveau projet du maire de Rodez

La vice-présidente de la région Occitanie Claire Fita dénonce le projet de nouveau festival d'été du maire de Rodez. Connu comme un festival de la culture occitane, Christian Teyssèdre explique que la Région s'est désengagée et il souhaite faire évoluer cet événement vers une formule plus grand public.

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La ville de Rodez souhaite faire évoluer le festival Estivada, dédié depuis 28 ans à la musique et à la culture occitane. 

Selon le maire de Rodez Christian Teyssèdre, joint ce jeudi soir par France 3 Occitanie, l'idée est "de moderniser le festival" en jouant la carte du grand public avec une série de concerts en juillet 2023. 

C'est parce que la fréquentation a fortement baissé depuis 7 ans et que le public demande autre chose que nous sommes obligés de modifier la formule.

Christian Teyssèdre - maire de Rodez

Une annonce qui provoque une réaction très vive de Claire Fita, vice-présidente de la Région Occitanie en charge de la culture et des langues régionales :

En faisant disparaître le festival l'Estivada, le maire de Rodez s'en prend à notre patrimoine, à notre culture, à nos valeurs. Je regrette que Rodez fasse le choix de priver le public de ce festival qui porte haut notre identité régionale.

Claire Fita - vice-présidente PS de la région Occitanie en charge de la culture

"Cette réaction est honteuse", réagit le maire de Rodez

"Je suis scandalisé par cette réaction", réagit ce jeudi soir Christian Teyssèdre. Le maire de Rodez explique que "la Région Occitanie a baissé de 40% sa subvention au festival l'Estivada, et que l'Etat aussi s'est totalement désengagé." Il estime que Rodez a fait évoluer ce rendez-vous depuis 5 ans, mais ne "peut pas dépenser 300 000 euros avec un public qui se réduit d'année en année."

La fin du plus grand festival occitaniste

La ville de Rodez souhaite donc conserver ce festival d'été (ainsi que son nom, l'Estivada), mais jouer la carte d'un festival plus large et éclectique dans la programmation,  à l'image de Pause Guitare à Albi (Tarn). Si les têtes d'affiche sont encore inconnues, ce qui semble certain, c'est bien la fin du plus grand festival occitaniste tel qu'il existe depuis 1995. 

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