Vendredi 7 janvier 2022, une trentaine de maires, adjoints, conseillers municipaux et départementaux ont déposé leurs écharpes d'élus devant la fonderie SAM, à Viviez. Ils entendent ainsi protester contre l'inertie du gouvernement, un mois après la liquidation judiciaire de l'entreprise.
Manifestation, randonnée de lutte, Noël solidaire, petits mots déposés devant l'usine : depuis le début de "l'affaire SAM", les soutiens aux salariés de la fonderie sont nombreux. Et visibles.
Et ce matin, vendredi 7 janvier 2022, c'est un acte fort, symbolique, qui a eu lieu, devant le siège de l'entreprise située à Viviez, dans le département de l'Aveyron.
Une trentaine de maires, adjoints, conseillers municipaux et départementaux du bassin de Decazeville se sont en effet rassemblés pour déposer leurs écharpes d'élus, sur le portail du site. Une écharpe associée à leur nom, et accompagnée des mots "Je suis SAM".
Une manière silencieuse de dénoncer l'inertie qui, pour eux, domine depuis la liquidation judiciaire de la SAM en décembre dernier. Beaucoup d'annonces, la promesse d'un avenir pour le site, la nomination d'un "Monsieur SAM" mais aucune mesure concrète, alors que les 333 salariés sont officiellement au chômage depuis le 31 décembre.
"On est toujours solidaire de ce que vivent les salariés de la SAM", explique cet élu du bassin. "Il a été annoncé beaucoup de choses mais ce sont des paroles et aujourd'hui, on voit que les choses n'avancent pas. Nous attendons cette "reconversion réussie", pour pouvoir conserver ces emplois et toutes ces forces vives sur place, c'est pour ça qu'on est là, bien sûr".
C'est aussi une nouvelle manifestation de soutien à quelques jours du départ pour Paris des salariés. Ils ont prévu une mobilisation devant Bercy la semaine prochaine. En attendant, et comme depuis des semaines, les ouvriers de la SAM continuent d'occuper leur usine, nuit et jour.