Législatives 2024."On est très intéressés par les programmes et un peu angoissés" : paroles d'électeurs prêts à voter

Emmanuel Macron a créé la surprise en annonçant la tenue d'élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains. Dans une allocution, le chef de l'Etat a expliqué avoir décidé de donner aux Français "le choix de notre avenir parlementaire par le vote".

Dans les rues d'Albi (Tarn), les citoyens accusent encore le coup de la dissolution de l'Assemblée Nationale au lendemain des résultats des élections européennes : "Je me suis tout de suite dit : il aurait jamais dû faire ça !" réagit une passante. "Il risque d'y avoir une Assemblée pire que celle en poste actuellement." soupire un habitant.

Une chose est sûre, ce contexte historique mobilise. Chacun est motivé pour faire entendre sa voix. Personne n'imagine s'abstenir. Un jeune homme raconte : "j'ai déjà voté aux européennes et en ce moment, je regarde beaucoup de politique sur les réseaux sociaux, je suis plutôt investi."

Sur le même trottoir, un retraité peste : "On se retrouve piégé entre deux extrêmes, les gens sont pris au dépourvu." Il faut dire que trois semaines seulement s'écouleront entre l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale et les élections législatives.

Ruée sur les procurations

Pour participer à ce scrutin anticipé, plus de 700 000 Français ont déjà choisi la procuration. C'est "6,3 fois plus" que lors des dernières élections législatives en 2022 explique-t-on au ministère de l'Intérieur. Et la courbe est exponentielle : un peu plus de 63 000 procédures avaient été validées les deux premiers jours, plus de 300 000 ces dernières 48 heures.

Sur le marché de Rodez (Aveyron), la politique fait partie des grands sujets de discussions. Première interrogation : vais-je pouvoir me déplacer pour aller voter ? Vu l'échéance du scrutin, beaucoup n'avaient pas prévu ça dans leur calendrier. À cette période, certains seront même déjà partis en vacances. 

"On a du mal à trouver du monde pour faire une procuration parce que nos proches ne sont pas forcément disponibles aussi" souligne une jeune femme. Signe que l'élection intéresse.

A lire : Législatives : "Les électeurs pourraient s’en vouloir à l'issue du scrutin", les demandes de procuration en très forte hausse avant le premier tour

"Je suis très mobilisée pour aller voter comme jamais d'ailleurs" lance une retraitée. Une motivation qui n'empêche pas l'électorat de se poser beaucoup de questions sur l'issue au soir du second tour. 

"C'est l'avenir de la France qui se joue et peut-être d'une façon difficile" analyse un commerçant. "On est très intéressés par les programmes des candidats et en même temps on est un peu angoissés parce qu'on ne sait pas de quel côté ça va pencher" s'inquiète une septuagénaire alors que sa voisine conclut :"On n'a pas le droit de râler si on ne va pas voter." 

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