Alors que le nouveau plan loup se rédige au ministère de l'Environnement, le maire de Cornus (sud-Aveyron) a fait voter un nouvel arrêté anti-loup qui met à la charge de l'Etat les frais de capture du loup sur sa commune.
Le maire de Cornus, président de la communauté de communes Larzac Vallées, a fait voter le 14 novembre à son conseil municipal un nouvel arrêté qui met à la charge de l'Etat les frais de capture du loup, espèce protégée qui menace le travail des éleveurs du secteur.
Après son arrêté du mois de juin, invalidé depuis, et qui interdisait d'emprunter les chemins de randonnée de sa commune pour "se protéger" du prédateur, voici donc le nouvel arrêté de Christophe Laborie :
"(...) tous les animaux errants sur le territoire de la commune de Cornus susceptibles de présenter un danger grave et immédiat pour les personnes ou les animaux domestiques seront capturés (...) Pour le cas où celui-ci relève de l'espèce Canis Lupus, l'animal appréhendé sera replacé dans son milieu naturel, auquel ne correspond pas le territoire de la commune de Cornus (...) Les frais afférents aux opérations de capture, de garde et de transports des animaux appartenant à l'espèce Canis Lupus dans un site d'habitat naturel seront intégralement et directement mis à la charge de l'État.”
Le même arrêté, qui ressemble surtout à un coup de communication de l'édile aveyronnais, a déjà été pris dans 74 communes françaises, la plupart membres de l'association des communes pastorales de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Christophe Laborie a proposé aux 16 communes de la communaté de Cornus de faire voter à leurs conseils municipaux le même arrêté.
Tous ces votes d'arrêtés anti-loup interviennent de façon concertée alors que se prépare au ministère de l'Environnement le prochain plan loup quinquennal 2018-2023.