L'homme d'affaires aveyronnais Mathias Echène a été libéré sous caution. Son procès aura lieu le 23 novembre à Hong Kong.
Annoncé depuis deux semaines, la libération sous caution de Mathias Echène est intervenue ce mercredi 18 novembre.
"Nous nous réjouissons qu'il puisse préparer sa défense dans de meilleures conditions", ont déclaré à l'AFP ses avocats Clémence Witt et Victor Champey.
Le français Mathias Echene remis en liberté sous caution avant son procès qui se tiendra à #hongkong le 23 novembre @francetvchine
— Arnauld Miguet (@arnauldmiguet) November 18, 2020
L’homme d'affaire aveyronnais est en prison depuis plus de 3 ans en Asie après un litige commercial. Mathias Echène est accusé de fraudes et d'escroqueries par ses anciens associés (des riches financiers basés à Hong Kong et Singapour), ces derniers lui reprochant d'avoir détourné plus de 700.000 euros. Une première victoire, pour celui qui a toujours clamé son innocence et pour sa famille dont sa sœur Eléonore Echène.
On est fou de joie et soulagé pour lui. On a qu’une hâte s’est communiqué à nouveau avec lui plus facilement et de le retrouver même si c’est par visio dans un premier temps. Il sera libre de nous appeler quand il voudra et pas dix minutes par mois comme c'était le cas jusqu'à présent.
Un soulagement aussi à quelques jours de son procès, fixé au 23 novembre à Hong Kong. "Ça va lui permettre de préparer activement son procès avec ses avocats là-bas et se consacrer à sa défense, c’est une bouffée d’oxygène" se réjouit Eléonore Echène.
Incarcéré depuis 2017
D’abord incarcéré en juillet 2017 à Bali, il en a été extradé en septembre 2019 pour une prison de Hong Kong. Ou une grève de la faim l'avait affaibli, lui faisant perdre près de 25 kilos selon ses avocats. Depuis, quelques petits problèmes de santé inquiètent ses proches. "Il va pouvoir manger correctement et se remettre vraiment" conclu sa soeur.Connu à Rodez pour son projet de transformer le palais épiscopal en hôtel de luxe, il encourt jusqu'à sept ans de prison. En janvier dernier une demande de remise en liberté sous caution lui a avait été refusée.
Cet ancien trader, qui travaillait à Londres, s'était installé en Indonésie en 2006 avec sa famille pour développer un projet immobilier de luxe.
Dès 2013, l'entrepreneur fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, puis d'une notice rouge Interpol en 2014. Avant d'être interpellé à l'aéroport de l'île indonésienne de Bali.