Avril 2021 : l’annonce de la suppression de 750 postes, d’ici à 2025, au sein de l’usine Bosch de Rodez en Aveyron, suscite la colère des salariés. Un nouveau face-à-face entre syndicats et direction dans le cadre de l’accord de transition a eu lieu pendant deux jours. Pour quelles avancées ?
L’intersyndicale CGT-Sud-CFE-CGC est sur le pied de guerre ces 9 et 10 septembre 2021. Au programme : deux jours de négociations avec la direction de l’usine Bosch de Rodez en Aveyron. Petit rappel : au mois d'avril, les salariés avaient appris que 750 postes seraient supprimés à l'horizon 2025.
La pression est forte pour les salariés de Bosch, dans la mesure où la direction a annoncé la date butoir de la rentrée pour signer un accord.
Pas d'accord en vue à l'issue de ces deux jours de négociations
Sur les 1200 salariés actuellement, la direction de Bosch a indiqué ne vouloir en garder que 550 maximum. Vanessa Nègre, secrétaire adjointe de la CGT, a assisté aux négociations. Selon elle,"il serait envisageable pour la direction d’en garder davantage à certaines conditions, en gros que les salariés financent eux-mêmes le sureffectif. Il faudrait qu'ils acceptent un gel de leur salaire et une diminution de leur intéressement. Et il faudrait également qu’il y ait accord sur une baisse des subventions du CSE".
Les syndicats avaient proposé une baisse du temps de travail pour gérer le sureffectif. Proposition refusée par la direction. Les représentants syndicaux déplorent que toutes leurs propositions soient écartées par la direction et que des propositions non-concrètes leur soient présentées en retour.
Autre point crucial de négociation : les syndicats ne veulent pas de départs contraints. Ils demandent également deux années supplémentaires pour arriver au terme de ces suppressions de postes. Pour les représentants de salariés, ce délai est nécessaire pour permettre aux salariés de préparer la transition et de planifier la reconversion du site.
Quelle transition envisagée ?
L’exploitation de l’énergie hydrogène est une des pistes évoquées pour la reconversion du site. Le groupe a par ailleurs proposé un investissement de 35 millions d’euros pour financer un projet de « système autonome de pile à combustible pour les groupes froids des semi-remorques ». Insuffisant pour conclure un accord, ont rétorqué les syndicats.
À l’issue des deux jours de face-à-face avec la direction, aucun accord n’a été trouvé et la situation n’a pas franchement évolué. Prochaine étape : une assemblée générale mardi 14 septembre avec l'ensemble des salariés, consultés sur la suite à donner aux négociations.