700 kilomètres à vélo entre Rodez et le Palais de l'Elysée, c'est le défi que se sont lancés les défenseurs de la Station A de Rodez, un tiers-lieu menacé de fermeture. Les anciens haras qui hébergent cette structure doivent être vendus par le département à la ville. Plusieurs emplois sont en jeu. Station A souhaite interpeller Emmanuel Macron.
Ils vont pédaler pendant une semaine, en parcourant au moins 120 kilomètres par jour jusqu'à Paris. Arrivée prévue vendredi 11 février. Objectif : l'Elysée avec une livraison d'aligot pour Emmanuel Macron.
Drôle d'équipage que ces dix cyclistes, membres de la Station A de Rodez. Mais le fond du projet est très sérieux. Le département de l'Aveyron doit vendre à la ville de Rodez les anciens haras qui hébergent cet espace de travail collectif, un tiers-lieu créé en 2020. Ils estiment que seul le Président de la République pourra les aider à sauver leur lieu de travail et leurs emplois.
20 salariés et 50 entreprises
Station A héberge une cinquantaine d'entreprises et une vingtaine de salariés. Son responsable Alan Hay défend le concept de ce lieu de travail partagé.
C'est important d'attirer l'attention sur ces espaces hybrides qui mêlent l'économique et le social.
Alan Hay - tiers-lieu Station A à Rodez
Pendant leur périple à vélo, les membres de Station A vont visiter d'autres tiers-lieux. L'idée est de récolter des soutiens dans leur trajet vers Paris. Le principe de la vente de l'ancien hara à la ville de Rodez est acté mais pas bouclé. Le dossier doit être examiné mardi 8 février par le conseil d'agglomération de Rodez.