L'arrêté a été pris ce jeudi 26 avril. La préfecture de l'Aveyron a suspendu temporairement l'agrément sanitaire de l'abattoir de Saint-Affrique pour des raisons de santé publique. De nombreuses défaillances ont été constatées. L'abattoir avait pourtant bénéficié d'aides il y a 2 ans.
L'abattoir de Saint-Affrique en Aveyron doit cesser son activité. La préfecture de l'Aveyron vient de lui retirer son agrément sanitaire jusqu'à nouvel ordre. Des défaillances ont été relevées à plusieurs reprises.
Question de santé publique
La dernière inspection de l'abattoir de Saint-Affrique, réalisée les 12 et 13 avril dernier ne s'est pas bien passée. Les deux inspecteurs de la force d’inspection nationale en abattoir du ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ont constaté plusieurs défaillances de la maîtrise sanitaire des lieux,en particulier le nettoyage et la désinfection des locaux et des équipements.
La préfecture précise que "Le non-respect des règles d’hygiène dans la préparation des denrées alimentaires au sein de l'abattoir est susceptible de se traduire par des contaminations des viandes qui les rendraient dangereuses pour le consommateur". La suspension d'agrement est donc effective jusqu'à nouvel ordre.
De multiples mises en demeure
Depuis plusieurs années, l'exploitation de l’abattoir est suivie de très près par les services de l'Etat. Plusieurs réunions sur la situation sanitaire des lieux se sont déroulées entre 2021 à 2023. Une première mise en demeure du 24 septembre 2021 préconisait un ensemble de mesures pour maintenir les activités d’abattage dans des conditions satisfaisantes.
Le 5 décembre 2022, après la rupture du câble de traction de la chaîne d’abattage bovine, un arrêté de fermeture a été pris afin qu'il soit correctement réparé. Début 2023, l'inspection complète de l'établissement, n'a pu que constater le manque d'investissement sanitaire. Une nouvelle mise en demeure a été envoyée à l'exploitant.
Quid des aides reçues ?
Dans le cadre du plan de relance voulu par l'Etat, l'abattoir de saint-Affrique a bénéficié du prêt
garanti par l’État (PGE) de même que sa filiale, l’entreprise Apolit viandes. Mais une demande
d’aide relative au plan de modernisation des abattoirs n’a pas été finalisée par la société. Les services de l’État, qui tentent d’accompagner cette modernisation regrettent aujourd'hui "que l'hygiène au sein de l'établissement se soit dégradée".
La réouverture de l'abattoir est désormais soumise à la mise en place de mesures strictes pour remettre aux normes sanitaires toutes les installations. L'abattoir de Carmaux dans le tarn a subi le même sort récemment.