12 jours après un cambriolage à Servian, près de Béziers, où le propriétaire du Jardin Saint-Adrien a tué son agresseur et cambrioleur, les gendarmes de Montpellier ont interpellé mardi à Perpignan, l'homme soupçonné d'être le 2e cambrioleur qui était en fuite.
Le procureur de la République de Béziers a confirmé ce midi à France 3 Languedoc-Roussillon, l'arrestation de l'homme soupçonné d'avoir participé au cambriolage de la maison du propriétaire du Jardin Saint-Adrien à Servian, dans la nuit du 5 au 6 octobre. Mais il a ajouté qu'il ne ferait aucune déclaration.
"Il pourrait être le second cambrioleur de Servian mais il convient d'être très prudent et de ne rien affirmer pour le moment", a déclaré mercredi Yvon Calvet.
L'homme a donc été interpellé par les gendarmes de la section de recherche de Montpellier, mardi, à Perpignan. Il est en garde à vue et est interrogé sur les circonstances du décès de son complice présumé lors du cambriolage à Servian.
Le propriétaire a été mis en examen pour meurtre et laissé en liberté sous contrôle judiciaire.
Deux procédures d'instruction ont été ouvertes et confiées au même magistrat de Béziers, l'une pour "tentative de vol avec arme et violences volontaires en réunion avec arme avec ITT inférieure à 8 jours" et l'autre pour "meurtre".
Retour sur les faits : c'était dans la nuit du 5 au 6 octobre 2017
Le drame s'est produit vers 21 heures, au domaine Saint-Adrien, un lieu agrémenté de jardins distingués par plusieurs prix.
Selon les éléments de l'enquête, deux cambrioleurs armés se sont introduits dans la maison du propriétaire, et l'ont menacé ainsi que sa famille.
L'un des voleurs est monté à l'étage, le propriétaire des lieux s'est alors saisi d'une arme, et a tiré mortellement sur lui. L'autre cambrioleur présumé a pris la fuite.
Selon les premières déclarations du propriétaire, deux cambrioleurs armés se seraient introduits chez lui, et l'auraient frappé, ainsi que sa femme, handicapée suite à un accident, a relaté une source proche du dossier.
L'un des 2 voleurs serait monté à l'étage pour y chercher un coffre-fort, et le propriétaire des lieux se serait alors saisi de son propre fusil, avec lequel il l'a tué.
Il possédait cette arme, toujours chargée, selon ses dires, pour chasser les sangliers qui passaient sur son domaine.