Un plan social annoncé en juillet dernier prévoit la suppression de 719 postes dans l'entreprise AAA, sous-traitant aéronautique. Près de 300 emplois seraient concernés à Colomiers, 78 à Tarbes. Le syndicat CFDT appelle à des débrayages dans plusieurs villes françaises, mardi 8 septembre.
L'entreprise AAA, pour Assistance Aéronautique & Aérospatiale, est spécialisée dans les services sur site pour des clients tels qu'Airbus, Stelia, Safran et Dassault. Elle compte environ 3 500 salariés dans le monde.
Au mois de juillet dernier, dans le sillage d'autres entreprises sous-traitantes du secteur aéronautique, AAA annonçait un plan de sauvegarde de l'emploi de grande ampleur : 719 emplois menacés en France, soit 45 % des effectifs. A Colomiers près de Toulouse, 297 postes seraient supprimés, ainsi que 78 dans l'usine de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées.
Des débrayages dans plusieurs villes de France
La CFDT, deuxième syndicat de l'entreprise appelle à des débrayages sur plusieurs sites en France mardi 8 septembre pour s'opposer à un "dialogue social de façade". Le syndicat a appelé les salariés à des "arrêts de travail" d'au moins une heure et à des rassemblements à partir de 9 heures, notamment sur ses sites de Carquefou près de Nantes, Tarbes, Toulouse et Méaulte (Somme), selon un tract diffusé ce lundi.Dans ce PSE, "on est au strict minimum légal concernant les indemnités de licenciements", déplore Julien Da'Rolt, délégué CFDT d'AAA. La CFDT s'oppose également à "un projet de reclassement de seulement cinq mois en période de crise sanitaire".
Contacté par France 3 Occitanie, Julien Da'Rolt explique : "Ce sont des miettes. On est abandonné. Ce n'est pas acceptable. Les salariés ont compris que c'était grave. On n'a rien obtenu : depuis le début des négociations, la direction a refusé de sauver ne serait-ce qu'un seul emploi. Or, on a est des compétences : pourquoi ne pas les garder ? Former les gens ou recourir au chômage partiel. La direction refuse tout ".
AAA vient de fêter ses trente ans. L'entreprise n'a jamais connu de mouvement social. Les négociations sur le plan social, qui ont débuté fin juillet, devraient prendre fin le 17 septembre.Il n'y a pas de négociations sur des départs volontaires alors que ça a été demandé et la direction refuse de mettre en place l'APLD, le dispositif d'activité réduite de longue durée qui pourrait selon lui permettre de réduire le nombre de licenciements.