Depuis mi-mars, le nombre d’habitants a augmenté de 5% en Occitanie pour atteindre un peu plus de 6,2 millions. Mais tous les départements n’ont pas connu ce phénomène. Un constat dressé par l’Insee qui vient également d’analyser les conditions de vie dans notre région.
L’Insee vient d’analyser la démographie depuis le début du confinement. C’est une étude inédite sur la population actuelle résidant en Occitanie, qui s’appuie sur les données de téléphonie mobile de l’opérateur Orange.
312.000 habitants supplémentaires en Occitanie
Le nombre d’habitants dans la région a augmenté de 5% depuis le début du confinement. Ce qui est très important même si la progression est continue depuis des décennies en Occitanie.
Cette augmentation concerne 9 départements d'Occitanie, en particulier le Gers et le Lot avec +6%. Elle est dûe au retour de personnes vivant dans la région, aux étudiants qui sont rentrés dans leur famille et surtout, à tous les propriétaires de résidence secondaire qui sont venus se mettre au vert.
Nous sommes ainsi passés de 5,92 millions d'habitants début mars à 6,23 millions fin mars.
En revanche, 4 départements ont vu leur population diminuer.
Dans l'Hérault et en Haute-Garonne, le nombre d'habitants a baissé de 2 à 4% en raison notamment du départ de nombreux étudiants qui sont rentrés chez eux pour se confiner.
Dans les Pyrénées-Orientales et les Hautes-Pyrénées, la baisse atteint jusqu’à 9%. Le phénomène s'explique essentiellement par la fermeture des stations de ski.
Un confinement difficile pour les femmes seules de plus de 60 ans et les familles nombreuses
L’Insee a également étudié les conditions de vie en Occitanie. Le confinement engendre des inégalités en fonction des situations familiales et du lieu où l'on vit.
En particulier pour deux populations qui souffrent davantage que les autres. Les personnes seules et les habitants de quartiers populaires.
16% des 6,23 millions d'habitants d'Occitanie sont des gens qui vivent seuls. Soit environ 1 million de personnes, pour qui le confinement est souvent encore plus difficile. Près de la moitié de ces personnes isolées a plus de 60 ans.... et ce sont des femmes principalement.
L'autre population pour qui les conditions de vie sont plus difficiles, ce sont les habitants des quartiers défavorisés et les familles nombreuses. Plus de 311.000 personnes vivent dans un logement suroccupé, essentiellement à Toulouse et Montpellier, ainsi qu'à Nîmes et Perpignan.