La deuxième vague de l'épidémie progresse dans certains départements quand elle en épargne (presque) d'autres. Paradoxalement, les derniers chiffres mettent parfois en exergue des zones rurales. Le point en Occitanie.
Comme lors de la première vague, la situation d'un département à l'autre s'avère très contrastée. Alors que le confinement partiel semblait produire à la mi-novembre l'effet escompté, l'épidémie reprend sa progression dans certaines zones. Hôpitaux et laboratoires se retrouvent parfois plus sollicités qu'ils ne l'ont jamais été.
En Occitanie, du 26 novembre au 6 décembre, le nombre de cas de Covid a augmenté de plus de 10% dans 4 départements : l'Ariège, le Gers, le Lot et les Pyrénées-Orientales.
Le taux d'incidence, qui mesure le nombre de tests positifs au Covid-19 pour 100 000 habitants sur une semaine, a progressé du 19 au 3 décembre dans le Gers et les Hautes-Pyrénées. Tout comme les hospitalisations. Ces deux départements font partie des 18 répertoriés en France, dans lesquels l'épidémie se développe.
La barre des 5.000 patients
Paradoxalement, on attendait plutôt des secteurs à forte densité géographique. Mais ces chiffres s'expliquent par le fait même que ces départements sont ruraux, comme la plupart des 18 concernés au plan national. La population y est plus âgée et les services hospitaliers n'étaient pas très sollicités jusque-là, comparativement à d'autres.
De nouvelles mesures seront annoncées pour le 15 décembre prochain. Mais le reflux de l'épidémie n'est pas au rendez-vous, pas comme espéré en tous cas. L'objectif de passer, d'ici là, sous la barre des 5.000 nouveaux cas par jour pourrait ne pas être atteint. Ces chiffres pourraient avoir un impact sur l'assouplissement des restrictions pour les fêtes annoncées par Emmanuel Macron.
Quid des restrictions ?
Il avait en effet annoncé qu'un couvre-feu de 21h à 7h remplacerait le confinement à partir du 15 décembre. Exception faite des soirées de Noël du 24 et du Nouvel An du 31 où la circulation sera libre. Cinémas, théâtres et musées devraient rouvrir à cette date. Les restrictions de circulation en journée n'auraient plus cours. Les activités sportives pour les mineurs devraient être à nouveau autorisées en salle.
Il est possible que cette deuxième étape soit repoussée. Le Président l'avait conditionnée à une évolution favorable de la situation, sans omettre de préciser : "si les conditions sanitaires le permettent".