Covid : deux scientifiques de Montpellier et Nîmes ont créé une machine novatrice pour dépister le virus par le souffle

Deux chercheuses du CNRS de Montpellier et de l’université de Nîmes ont mis au point un appareil capable de détecter le virus de la Covid-19 par le souffle. L'eBAM. Un instrument fiable, portatif et connecté qui pourrait révolutionner le dépistage, notamment chez les enfants.

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Sandie Choquart du CNRS de Montpellier et Valérie Compan professeure à l'université de Nîmes et directrice du département des Sciences, ont mis au point un appareil capable de détecter les particules virales de la Covid dans le souffle, l'eBAM. À l'heure où le gouvernement souhaite faire tester tous les enfants dans les écoles, cet appareil pourrait être une petite révolution.

L'innovation est saluée par Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche.

Facile d’utilisation et indolore

L'eBAM est un petit instrument très simple d’utilisation. En effet, “il suffit de souffler trois minutes dans un sifflet qu’on enclenche sur la petite intelligence mobile et le résultat s’affiche en une fraction de seconde” explique Valérie Compan. Dans le sifflet, les petites particules virales sont projetées sur une membrane puis il va y avoir une réaction spécifique entre le virus et les réactifs. 
De plus, contrairement aux écouvillons utilisés pour les tests PCR ou les tests antigéniques, “il a l’avantage d’être non-intrusif, non-invasif et facile d’utilisation. On a tout miniaturisé, donc il est portable. Vous pouvez l'avoir dans votre sac” ajoute la scientifique.

L’appareil est testé en conditions réelles

Pour évaluer l'efficacité de l'instrument, l'eBAM est testé sur le terrain en conditions réelles. C'est grâce à l'ARS du Gard (Agence Régionale de Santé) que des centres de dépistage antigénique ont pu ouvrir leurs portes aux deux chercheuses qui ont ainsi réalisé des tests. Déjà plus de 150 personnes ont pu comparer le test nasopharyngé avec le test par le souffle de l'eBAM.

Les premières données récoltées in situ démontrent une fiabilité supérieure aux tests antigéniques, une lecture plus précise de l'existance du virus. En effet, certaines réponses des tests antigéniques étaient négatives alors que l'eBAM avait détecté la présence du virus. De plus, cette technologie permet de mesurer la charge virale d’une personne infectée par la Covid.
Même si les premiers tests sont encourageants, Valérie Compan précise qu’“il faudra encore confirmer les résultats et encore tester des personnes pour avoir une validation par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM)”.

Développer la production de l'eBAM

Pour l'université de Nîmes, la plus petite de France, cette innovation élaborée dans ses murs, représente une belle vitrine. Pour financer le prototype, l'université a créé une start-up universitaire.

Aujourd'hui, on a un prototype qui fonctionne, on est en train de le valider et pour le déployer, il faut des investissements que l'université n'est pas capable d'apporter.

Benoît Roig - Président de l'université de Nîmes.

Mais, afin de poursuivre le projet et développer le détecteur, l'université va devoir trouver des investisseurs. Benoît Roig, président de l'université de Nîmes, lance un appel, ”notre investissement ne suffit pas, mais j'espère qu'il fera adhérer d'autres investisseurs” afin de déployer le produit à grande échelle.

Précis, facile d'utilisation et portatif, ce détecteur pourrait devenir un objet familial connecté au téléphone. L'eBAM pourrait vous suivre partout et vous permettre de savoir à tout moment si vous êtes infectés et donc contagieux.
Mais pour l'heure, reste encore aux deux chercheuses à certifier l'efficacité du produit et attendre l'autorisation de mise sur le marché.

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