Bernard Grellier est le président de la fédération du groupement pastoral Gard Lozère et l'été il garde les brebis dans les Cévennes à 1 000 m d'altitude. Pour combien de temps encore ? Reportage à Saint André de Valborgne.
Elles sont plus de 800 brebis à chercher la moindre herbe à plus de 1000 mètres d'altitude. La sécheresse se fait sentir cette année. L'herbe est jaune paille. Nous sommes au dessus du Col de Salides en Lozère.
Bernard Grellier est un berger tranhuman. Il garde le cheptel de 8 éleveurs gardois. Eleveur ? Le métier est un nouvelle fois menacé pour de nombreuses raisons économiques.
Le portrait de Bernard Grellier berger d'estive à St André de Valborgne dans les Cévennes.
durée de la vidéo : 00h01mn39s
Portrait de Bernard Grellier pdt de la fédération du groupe pastoral Lozère Gard\
P.Arisa/D.De Barros
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©france 3 LR
On recense dans le Gard, plus de 600 éleveurs de brebis dont 200 éleveurs professionnels. Cela représente 40 000 brebis sur le territoire dont 30 000 élevées pour la viande, le reste produit du lait pour Roquefort.
Même si le nombre d'éleveur gardois est stable depuis 2 ans. Leur avenir reste incertain. Un paradoxe quand on sait que l'Agro pastoralisme des Cévennes a été reconnu au patrimoine de l'Unesco en 2011 et désignée "réserve de biosphère "dès 1985.
Les éleveurs en colère
"Autour de 20.000 exploitations d'élevage sont en difficulté" d'aprèsle ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll."Trois filières sont touchées pour des raisons différentes: le lait avec un problème de prix mondial qui a baissé, le porc, avec à la fois une crise française et en partie une crise européenne maintenant, et la viande bovine", a-t-il expliqué.
"Dans cette estimation, à 10% de l'élevage français en difficulté, certaines exploitations sont plus en difficulté que d'autres, avec des situations très différentes selon les filières (...) allant de la limite du dépôt de bilan à des difficultés plus passagères", a nuancé le ministre.
Aujourd'hui de nombreuses manifestations ont eu lieu en Normandie près de Caen
Des centaines d'éleveurs en colère contre la faiblesse des prix de leurs productions bloquaient lundi les routes d'accès à Caen et au Mont-Saint-Michel, réclamant la venue du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui a dit attendre jeudi pour les recevoir à Paris.
Quelque 400 agriculteurs, selon un éleveur sur place, bloquaient dans l'après-midi les principales voies d'accès au Mont-Saint-Michel (Manche),