Déconfinement : le casse-tête de la reprise des transports scolaires pour la région Occitanie

Les transports scolaires reprendront du service en Occitanie, à partir du 12 mai prochain. Des mesures sanitaires seront mises en place, telles que les préconise le gouvernement. Reste une grande inconnue : le nombre d'élèves à transporter.

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"On navigue à vue, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas confortable"... A cinq jours de la réouverture des écoles, Jean-Luc Gibelin, vice-président de la région Occitanie en charge des transports, ne cache pas son agacement. Une seule certitude : les transports scolaires, qui dépendent des régions, vont bien reprendre à partir du 12 mai. Mais au-delà de ça, c'est la grande inconnue.

Travailler sans consignes

"Nous travaillons sur un texte qui date du 25 mars, et qui porte sur les transports durant le confinement. Il n'y a pas de nouveau texte et il n'y en aura sans doute pas avant la reprise", explique Jean-Luc Gibelin. "C'est un peu agaçant d'avoir des annonces à l'Assemblée Nationale et de devoir travailler sans consignes. Cela nous met en position de devoir mettre en musique des déclarations sans avoir les prises de décision". Dans les 13 départements que compte la région Occitanie, les 4 500 cars vont donc reprendre du service pour les élèves de maternelle et primaire le 12 mai [le 18 pour les 6e et les 5e], avec un siège sur deux disponible, une montée par l'arrière des cars et des masques pour les conducteurs et conductrices. Mais pour quels élèves ? "Nous n'avons pas d'éléments de la part de l'Education Nationale. Les familles ne se sont pas signalées tout simplement parce qu'elles n'ont pas été sondées !, déplore l'élu.

Tant que l'Education Nationale n'a pas de propositions à faire, les parents ne peuvent pas se prononcer...

Pas de contrôles

Rien ne permet donc à la collectivité de savoir quel flux d'enfants elle va devoir gérer la semaine prochaine. Mais aucun enfant ne sera laissé au bord de la route, "bien évidemment", explique Jean-Luc Gibelin. "C'est une consigne que tous les chauffeurs ont en tête, même si le quota est dépassé, on ne laisse pas un enfant sur place". Qui pour contrôler que les mesures sont respectées ? "Sur 4 500 cars qui vont circuler, vous pensez bien qu'on ne peut pas contrôler. Nous ne sommes pas en Ile-de-France, il n'y aura pas de contrôles police-gendarmerie dans les transports". Mais que se passe-t-il si un enfant est transporté mais ne peut être accueilli en classe car cette dernière est "complète" ? Là encore, pas de réponse. "Et puis, la distanciation physique ? Comment la faire respecter par des enfants aux arrêts des bus ? Quand ils vont être si heureux de se retrouver ?", questionne Jean-Luc Gibelin qui évoque des décisions prises en haut lieu, "sans tenir compte des réalités". 

La région s'est-elle posée la question de remettre ou non ce service de transport scolaire en route ? "Il nous a semblé que ce n'était pas entendable qu'on n'essaie pas. On ne souhaitait pas rajouter aux difficultés des familles mais on fera un point dès la reprise et on s'adaptera au fur et à mesure".Voir le reportage sur la préparation de la reprise des transports scolaires en Haute-Garonne, d'Ophélie le Piver et Clara Delannoy, de France 3 Occitanie :
 
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