Départementales : les cinq départements à gauche mais avec des réalités contrastées

Le Languedoc-Roussillon est à gauche arithmétiquement à l'issue de ce second tour. Mais la bascule est franche pour la Lozère, si l'Aude conserve sa couleur, la majorité des assemblées dans le Gard de l'Hérault et les Pyrénées-Orientales reste plus relative.

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La poussée du Front national enregistrée dans quatre départements sur cinq au premier tour n'a pas été suivie d'effet au second.
Le Front national qualifié quasiment partout le 22 mars, ne remporte au final aucun siège dans les Pyrénées-Orientales, est exclu de l'assemblée départementale de l'Aude. Dans l'Hérault, seule Béziers ville d'extrême droite a élu des binômes FN dans les trois cantons Béziers 1, Béziers 2 et Béziers 3. Dans le Gard, les cantons de Beaucaire et de Vauvert ont été remportés par le Front national. Le FN ne s'était pas maintenu au second tour en Lozère.

"On nous prédisait la perte d'un ou deux départements sur les quatre que nous avions. Avec la victoire en Lozère, la gauche fait cinq sur cinq dans la région", a dit le président sortant du conseil régional du Languedoc-Roussillon sur notre antenne lors de la soirée spéciale résultats.

La Lozère bascule à gauche : du jamais vu

La gauche a remporté dimanche la Lozère au second tour des élections départementales en s'imposant dans sept cantons sur treize.
La Lozère, où notamment le binôme avec le député UMP Pierre Morel-A-L'Huisser dans le canton de Chirac a été battu (45,24 %), était en début de soirée le seul département de France métropolitaine à basculer à gauche.
Cette victoire de la gauche est une première dans l'histoire de la Lozère qui a connu un taux de participation important (68,28%), comme au premier tour.
"C'est historique ! Cela ne s'était jamais produit mais ce n'est pas le fruit du hasard. C'est le fruit de 35 ans de travail de la gauche, de nous et de nos prédécesseurs", a déclaré le sénateur-maire DVG de Mende, Alain Bertrand.
Il a déploré que, sur le plan national, "trop souvent le PS n'(avait)a pas su se remettre en question", ce qui a fait perdre du terrain sur l'UMP et le FN lequel progresse aussi "par sa proximité".
"Nous en Lozère, on a fait le trajet inverse", a-t-il souligné.
Guylène Pantel, élue PS à Florac, et Laurent Suau (PS), élu à Mende nord, sont les favoris pour prendre la présidence du département.
Le président sortant, l'UMP Jean-Paul Pourquier conserve son siège de conseiller départemental. Il est l'un des rares responsable de la droite lozérienne à rester en place.

La gauche conserve le Gard mais son président est battu à Vauvert et sa majorité relative

La gauche a conservé le Gard dimanche à l'issue du second tour des élections départementales mais le président sortant du conseil général, le PS Jean Denat, a été battu dans son canton de Vauvert.
Selon les résultats définitifs officiels, la gauche remporte onze cantons contre dix à la droite et deux au FN.
Le PS Denis Bouade (Uzès), premier vice-président, pourrait être candidat à la succession de M. Denat de même que le DVG Alexandre Pissas (Bagnols-sur-Cèze).
 
Le FN a refusé de s'exprimer sur sa position lors de l'élection du président du conseil départemental. "On doit se réunir en bureau politique", a dit le secrétaire départemental du FN gardois Yoann Gillet.
"Je n'attends rien du FN", a indiqué pour sa part Laurent Burgoa, le leader de l'union de la droite qui se dit "seul rescapé" parmi les "prétendants à la présidence".
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Dans ce département, la droite, en dépit des consignes du "ni-ni" de Nicolas Sarkozy, avait appelé à voter à gauche quand elle était éliminée.
"On nous prédisait la perte d'un ou deux départements sur les quatre que nous avions. Avec la victoire en Lozère, la gauche fait cinq sur cinq dans la région", a dit le président sortant du conseil régional du Languedoc-Roussillon, Damien Alary sur France 3. M. Alary a déploré "l'injuste" défaite à Vauvert, du président sortant le PS Jean Denat.
Ce dernier, élu à Vauvert depuis 20 ans, a été battu par Nicolas Meizonnet, l'attaché parlementaire du député Gilbert Collard, proche de Marine Le Pen.
"On remporte Vauvert de justesse et Beaucaire très largement (59%). C'est la preuve que les électeurs sont satisfaits de ce que nous faisons", a commenté M. Gillet pour le FN.
Le Front national remporte les deux cantons de Vauvert et de Beaucaire, la ville détenue par le frontiste Julien Sanchez.
En revanche, le parti de Marine Le Pen a perdu à Saint-Gilles, où le binôme de gauche s'était désisté, la victoire revenant à l'UMP Eddy Valadier (51,74%). Cela avait déjà été le cas lors des municipales: le député Gilbert Collard avait échoué
à conquérir la mairie en se heurtant à un "front républicain".

La gauche conserve les Pyrénées-Orientales 

La gauche est parvenue à conserver la majorité au conseil départemental des Pyrénées-Orientales qu'elle dirige depuis 17 ans, en remportant l'ensemble des triangulaires du second tour, tandis que le FN n'a obtenu aucun élu.
Après 17 années d'hégémonie socialiste et les triomphes électoraux du défunt Christian Bourquin (PS), la Catalogne du nord était considérée comme gagnable par la droite UMP-UDI.
Mais dans le département présidé par Hermeline Malherbe (PS), la gauche a sauvé la mise grâce aux triangulaires. Les socialistes alliés aux communistes l'ont emporté dans 11 des 17 cantons (22 sièges sur 34), tandis que la droite UMP-UDI n'a obtenu que 12 élus dans six cantons.
"On voit clairement, contrairement aux affirmations répétées des donneurs de leçons, à qui a finalement profité le vote FN", a commenté, amer, le leader départemental de l'UMP-UDI, Jean Castex, lui-même réélu dans les Pyrénées catalanes (58,30%) dans un duel avec la gauche.
Aucun des binômes UMP-UDI ne s'était désisté dans les cas de triangulaires.
"La gauche réussit le tour de force de conserver une large majorité de sièges, avec à peine 32,55% des suffrages exprimés, contre 34,52% au FN et 32,94% a l'UMP-UDI", a écrit l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée sous la présidence Sarkozy.
"Cela ne contribuera certainement pas à calmer le sentiment d'exaspération qui s'est manifesté lors des deux tours", a-t-il dit dans un communiqué.
La présidente sortante du conseil, Hermeline Malherbe, a été élue avec Jean Roque (56,34%), dans un duel avec le FN (43,66%) dans le canton de Perpignan 6.
La secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville (PS), a été réélue avec Alexandre Reynal (PS), en récoltant 51,1% des voix dans le canton du Canigou, devant des duos UMP-UDI (26,77%) et FN (22,12%).

Jusqu'à présent, on comptait dans les Pyrénées-Orientales 18 élus PS et apparentés, 3 PCF, 4 DVD, 6 UMP.
Louis Aliot, numéro 2 du FN et compagnon de Marine Le Pen, ne s'était pas présenté cette fois. L'extrême droite n'a finalement obtenu aucun élu dans les quatre cantons qu'elle pensait gagnables sur le littoral et à Perpignan.
Dans le canton de la Côte salanquaise, le FN a nettement progressé entre les deux tours - de 632 voix - et la gauche l'a emporté (35,29%) avec seulement 159 voix de plus que le FN (à 34,31%), devant la droite (30,40%).
Dans ce département parmi les plus pauvres de France, le parti de Marine Le Pen avait marqué des points en dénonçant "la misère" croissante ou en développant sa campagne anti-UE résumée par le slogan "non à Bruxelles, oui à la France".

Dans l'Hérault : l'effet Ménard et l'effet Saurel jouent à plein. La gauche résiste mais jusqu'à quand ?


Philippe Saurel nouveau maire DVG de Montpellier voit la victoire de quatre de ses binômes dans le canton 1, 3, 4 et 5 de Montpellier.
Les binômes  DVG détiennent sept cantons.
Les candidats de Robert Ménard  et du Front national ont fait carton plein sur les 3 cantons de Béziers.

La gauche a résisté à l'image de la victoire de François Liberti à Sète devant le Front national.
Le PS remporte 10 cantons sur 25 mais il n'est pas certain que le futur président soit un élu socialiste.
L'UMP remporte 3 cantons Mauguio Pignan et Saint Gély du Fesc. L'Union de la droite l'emporte à Agde.

Qui prendra les rênes de l'exécutif départemental ? Le troisième tour des élections aura lieu jeudi 2 avril, lors de l'élection du président. Le suspens reste entier : les "sauréliens" pourraient-ils s'imposer ? Il faudrait pour cela qu'ils séduisent au moins 4 binômes Divers Gauche. 

L'Aude reste à gauche

L'Aude est plus que jamais à gauche après le second tour des élections départementales. La gauche réalise presque un sans faute dans le département avec 18 cantons sur 19 dans son escarcelle.
Le PS avait déjà remporté le canton de Bram au premier tour, le canton du président du conseil général sortant André Viola avec 50,9% des voix.
Sur les 18 cantons restants, la gauche a tout gagné, sauf à Sigean où l'UMP s'est imposé au second tour face au FN.

Tous les résultats par canton en cliquant sur la carte 




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