Elections régionales : Malvy tacle Reynié et ses propos "abracadabrantesques"

Le président partant de la région Midi-Pyrénées, le socialiste Martin Malvy, a dénoncé jeudi soir les "calculs abracadabrantesques" du candidat Les Républicains (LR) aux régionales de décembre.

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Le Président délégué
Dominique Reynié avait critiqué dans le Figaro jeudi un projet de loi annoncé le 30 juillet par Damien Alary, président socialiste de la région Languedoc-Roussillon (appelée à fusionner avec la région Midi-Pyrénées en 2016). Ce projet de loi doit créer des postes de présidents-délégués, numéro 2 des exécutifs régionaux, dans chacune des 13 nouvelles grandes régions.
"La création de cette fonction de +président-délégué+ de région découle directement du tout récent accord électoral associant le PS au Parti radical de gauche (PRG)", écrit dans sa tribune M. Reynié. Selon lui, il s'agit d'un poste créé pour "consoler" M. Alary.
"Lors de ces tractations électorales estivales, le PS a foulé au pied tous les principes de la morale républicaine", s'indigne M. Reynié, qui chiffre le coût
de cette mesure à 114 millions d'euros en se basant "sur la présidence actuelle de Midi-Pyrénées, celle de Martin Malvy", qu'il accuse au passage de manquer de transparence sur l'organisation de son cabinet.

Les manipulations de Reynié
Martin Malvy réagit vigoureusement dans un interview accordé au site internet de La dépêche du Midi : " Là encore, M. Reynié - qui prétend enseigner - démontre avec obstination sa parfaite méconnaissance du sujet. Les dépenses de cabinet figurent dans le budget de la Région et sont donc soumises chaque année au vote de l'Assemblée. Enfin, "cerise sur le gâteau", les multiplications fantaisistes auxquelles il se livre en annonçant des dépenses nouvelles là où – précisément – la loi a prévu des économies. Si la fonction de président délégué était créée, M. Reynié en chiffre le coût à 114 millions d'euros. Il ignore sans doute que la loi limite à 15 le nombre des vice-présidents de la Région nouvelle, c'est-à-dire le divise par 2 par rapport à la situation actuelle, et divise donc par 2 le montant des indemnités versées à ce titre. Non seulement cela ne coûterait pas un seul euro de plus, mais l'économie demeurerait très substantielle. Alors pourquoi tant de contrevérités ? Cela en fait beaucoup en quelques phrases ».


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