L'Autorité de la concurrence a décidé de sanctionner les principaux fabricants de compotes à hauteur de 58,3 millions d’euros pour entente sur les prix et répartition de marché. Parmi les entreprises concernées : Andros dont le siège est dans le Lot et Saint Mamet installée dans le Gard.
L'autorité de la concurrence vient d'infliger de lourdes sanctions financières aux principaux fabricants de compote. Cela concerne Andros dont le siège est dans le Lot et Saint Mamet installé dans le Gard.
Andros va devoir payer un peu plus de 14 millions d'euros et le groupe qui possédait Saint Mamet à l'époque des faits (Conserves France) se voit sanctionné d'une amende de près de 2 millions d'euros.
Au total, six entreprises sont sanctionnés pour "entente sur les prix et répartition de marchés" dans le secteur des compotes pour un total de 58,3 millions d'euros d'amendes.
Ces sanctions ont été infligées aux entreprises françaises Charles Faraud (16,4 millions d'euros), Andros (14,1 millions), Materne (13,6 millions), Délis (Lactalis, 9,5 millions), Valade (2,8 millions) et Conserves France (1,9 millions).
Un septième participant, le néerlandais Coroos, a été exonéré d'amende car il a révélé l'entente, qui portait sur les compotes vendues à la grande distribution sous marques de distributeur et aux distributeurs de la restauration hors foyer, a précisé l'autorité lors d'une conférence de presse.
Le cartel des compotes
L'autorité de la concurrence évoque "un cartel d'envergure nationale entre les fabricants de compotes".L'entente entre les sociétés aurait duré près de quatre ans d'octobre 2010 à janvier 2014.
Il est reproché à ces fabricants d'avoir élaboré une stratégie visant à augmenter le prix de vente des produits, et de s'être mis d'accord sur le montant des hausses de tarifs et d'avoir adopté un discours commun pour le justifier auprès des clients.
Ces fabricants représentent la quasi-totalité du marché des compotes vendues sous marque et distributeur ( 90 %) et 100 % en restautation hors foyer.