La famille d'Agnès Marin saisit le Conseil supérieur de la magistrature

La famille d'Agnès Marin, violée et tuée en 2011 au Chambon-sur-Lignon, par un jeune Gardois, réclame à la justice des sanctions contre une juge. Elle lui reproche d'avoir remis Matthieu en liberté, alors qu'il était déjà condamné pour viol dans une affaire précédente dans le Gard.


Le père, la mère ainsi que les grands-parents paternels de la jeune Agnès ont ainsi dénoncé, dans un courrier envoyé "il y a trois semaines" au CSM, Conseil supérieur de la magistrature, dévoilé par Le Figaro, la "légèreté" de la juge d'instruction, "dont les conséquences ont été dramatiques".

Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d'Agnès Marin, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon, avait été retrouvé dans une forêt alentour sur les indications de Matthieu, son meurtrier, un jeune mineure Gardois.
Outre des violences sexuelles, l'autopsie avait révélé 17 coups de couteau.

Matthieu, âgé alors de 17 ans, avait intégré ce collège, qui a depuis fermé ses portes, dans le cadre d'un contrôle judiciaire strict après quatre mois de détention provisoire pour le viol, un an avant, d'une autre jeune fille dans le Gard.
Citant plusieurs extraits du réquisitoire de l'avocat général lors du premier procès de juin 2013, la famille d'Agnès Marin estime que "ce contrôle judiciaire, du ressort de la Protection judiciaire de la jeunesse sous le contrôle du juge, a été totalement négligé une fois Mathieu Moulinas scolarisé au Cévenol", soulignant que l'internat était "mixte", un choix selon eux "éminemment contestable et pourtant validé par le magistrat instructeur".

Dans leur lettre, les parents estiment que la juge qui a instruit la première affaire de viol "a fait preuve de manquements dans l'exercice de son métier de juge d'instruction".

"Nous demandons au Conseil Supérieur de la Magistrature d'examiner ce dossier et de prononcer à son encontre une sanction disciplinaire", concluent-ils.


Les parents de Matthieu, 20 ans, condamné une nouvelle fois, en appel, à la perpétuité en octobre 2014 pour le viol et l'assassinat d'Agnès Marin en 2011 en Haute-Loire, avaient renoncé avec leur fils à un pourvoi en cassation.
Rejugé en appel, à huis clos, devant la cour d'assises des mineurs de Riom (Puy-de-Dôme), pour le meurtre atroce d'Agnès Marin, Matthieu avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, peine rarissime pour le mineur qu'il était au moment des faits. Les jurés avaient ainsi confirmé le verdict prononcé en première instance par la cour d'assises du Puy-en-Velay, tout en l'assortissant d'un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins.

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Récit F3 LR : T.Will ©F3 LR

 

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