Jeudi 1er juin. Trois jours avant l'encerrona de Nîmes, le matador arlésien Juan Bautista participe à un dernier tentadero au Grand Badon en Camargue. 5 vaches de Cuillé qu'il torée en compagnie du novillero Manolo Vanegas. Après, son son agenda prévoit juste du repos et de la concentration.
Il faut s'enfoncer en Camargue, dépasser Le Sambuc et aller au bout du monde. Et quand on y est arrivé, continuer encore; laisser à main droite Les Marquises d'Henri Laurent, prendre une draille rectiligne que longent deux roubines; s'assurer que le téléphone portable n'a plus de 4G ni le GPS de l'auto le moindre repère. Encore quelques kilomètres et voici Le Grand Badon.
Les rizières sont vert tendre, les moustiques très nombreux et les gens fort aimables.
La famille Cuillé qui garde ici ses toros de combat reçoit ce jeudi 1er juin le novillero vénézuélien Manolo Vanegas (c'est le regretté Philippe Cuillé qui dirigeait sa carrière) et le matador Juan Bautista. Manolo prendra l'alternative le lundi de Pentecôte à Vic Fezensac des mains de… Juan Bautista.
Quant au torero arlésien, c'est pour lui le dernier tentadero d'une longue série. Il s'agit d'arriver au meilleur de sa forme pour Nîmes dimanche après-midi. Six toros de Carmen Lorenzo, Garcigrande, Jandilla, La Quinta, Parladé et Pedraza de Yeltes l'attendent dans les corrales de Nîmes!
C'est l'éleveur de chevaux de corridas Jean-Loup Aillet qui pique les vaches de la tienta. Dimanche, il fera ses débuts dans le grand circuit. Juan Bautista l'a engagé comme picador dans sa cuadrilla.
(Special thanks to Gilles Raoux)