La création de la région Occitanie n'a pas débouché sur une fusion entre les académies de Toulouse et Montpellier. Un échellon supplémentaire a même été créé. Ce dispositif est à bout de souffle. La création d'une académie version "Grande Région" est prévue pour 2021.
Emploi, santé, jeunesse et sport, affaires culturelles. Plusieurs services de l'Etat ont suivi le redécoupage des régions et ont fusionné suite à la création de l'Occitanie. En revanche, en matière d'éducation, le statut quo a prévalu. Enfin preque puisque la carte administrative a bien évolué. Mais, paradoxalement, dans le sens d'une plus grande complexité. Le nombre de régions a diminué et un nouvel échelon, en Occitanie comme dans le reste de la France, a été créé. Un décret du 10 décembre 2015 a institué une "région académique", en plus des académies de Toulouse et Montpellier.
Deux ans après sa création, le bilan est négatif. Un rapport de l'inspection générale de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR), publié le 11 mai dernier, dresse un constat sévère : "le dispositif des régions académiques est à bout de souffle". Le ministre de l'Education Nationale a pris acte de ce verdict sans appel. Jean-Michel Blanquer a adressé une lettre de mission aux recteurs en leur demandant de proposer "des schémas d'organisations adaptés à chacune des régions".
Le recteur d'Occitanie devra rendre sa copie à la fin de l'année 2018, au plus tard début 2019.
La lettre de mission, signée par Jean-Michel Blanquer, insiste sur une spécificité régionale : son étendue géographique. "Les difficultés liées à l'éloignement du siège de la future académie et de la capitale régionale" doivent être intégrées dans le projet. Une autre particularité est mise en avant : "en Occitanie les deux académies sont d'un poids comparable".
Le cahier des charges, fixé par le ministre, contient également une préconisation. L'Occitanie est "un territoire où l'enseignement supérieur est particulièrement dense". Le ministère de l'Education Nationale estime donc "hautement souhaitable" que soit prévu un poste de vice-chancelier des universités, avec rang de recteur, aux côtés du nouveau recteur de la nouvelle académie d'Occitanie.