Près de deux ans après la fusion imposée par l'Etat, le ras le bol s'est installé chez les élus de la communauté de communes Monts de Lacaune et Montagne du Haut Languedoc. Les petits villages ont l'impression de ne plus avoir leur mot à dire, les communes moyennes pensent payer pour tout le monde.
Depuis le 1er janvier 2017, dans le cadre de la loi NOTRe, la communauté de communes Monts de Lacaune et Montagne du Haut Languedoc est née de la fusion de la communauté de communes de la Montagne du Haut Languedoc et de la communauté de communes des Monts de Lacaune.
Près de deux ans après cette fusion voulue et imposée par l'Etat, les difficultés s'accumulent pour les 19 maires de cette collectivité rurale qui compte 8500 habitants.
Pas facile pour ces élus du Tarn et de l'Hérault de trouver des terrains d'ententes sur sur les sujets. Surtout lorsque l'on a un fonctionnement différent d'un département à l'autre.
Dans l'Hérault, de nombreux élus se plaignent de la fusion imposée par l'Etat. Selon eux, le regroupement aurait surtout profité à Lacaune : Le village tarnais et ses 2600 habitants auraient ainsi touché 800 000 euros de la nouvelle communauté de communes.
A 20 kilomètres de là, dans le Tarn se trouve Murat-sur-Vèbre. Grâce à son parc éolien, le village de 800 habitants n'a pas trop subi la baisse des dotations de l'Etat, mais avec la nouvelle communauté de communes, son maire découvre les inconvénients de la solidarité, comme en matière d'éclairage public. Le montant de la facture a sensiblement augmenté. De 29000 € à une contribution de 42000 € désormais.
Pour les élus locaux, la limite est désormais atteinte. Moins de marge de manoeuvre dans la gestion de leur commune, des efforts constants : la majorité des 19 maires des Monts de Lacaune et du Haut Languedoc ne se représentera pas en 2020 lors des prochaines élections municipales.
Le reportage de sylvain Duchampt et Thierry Villeger