Demi-tour direction Gibraltar pour HBF-Reforest'Action , le bateau barré par Kito de Pavant et Gwen Gbick ! Alors qu'ils venaient de dépasser les îles Canaries, le bout-dehors de leur Class 40 a explosé, ne leur laissant pas d'autre choix que l'abandon.
C'est un coup dur de plus pour Kito de Pavant, le navigateur qui vit et s'entraîne en Occitanie ! "Alors que nous commencions à rêver d'un retour aux avant-postes grâce à notre bord de reaching rapide à l'ouest et à la pétole qui allait bloquer les premiers Class40, nos espoirs ont été stoppés net par une avarie irrémédiable," détaille le communiqué produit par l'équipe du navigateur disponible sur le site de la course.
Un bout-dehors explosé
C'est un élément essentiel à la bonne marche du bateau qui a "explosé sous la pression du gennaker (ndlr : le nom d'une voile d'avant) alors que nous marchions à près de 20 noeuds " en début de nuit de mercredi à jeudi : le bout-dehors, une longue pièce à l'avant du navire, indispensable pour gréer les voiles d'avant.
"Sans bout-dehors, impossible d'envoyer les spinnakers et autre Code 0 ou Code 5, les seules voiles utiles pour le reste du parcours. La décision a été vite prise, nous faisons demi-tour et abandonnons donc la course", poursuit le communiqué.
Au moment de leur avarie, Kito de Pavant et Gwen Gbick pointaient à 23h à la 28ème position de la flotte des Class40, à 334 miles du leader Volvo (Gerckens/Hantzperg). C'était la onzième participation du navigateur gardois à la Transat Jacques Vabre, sur quinze éditions. Une déception d'autant plus grande que de gros travaux avaient été réalisés sur le bateau, vainqueur de l'épreuve en 2015 avec Yannick Bestaven, pour le rendre compétitif avec les navires de dernière génération.
Pas le premier abandon pour Kito de Pavant
Philosophe, Kito de Pavant indique "que la déception est grande, à la hauteur de l'énergie de toute l'équipe depuis des mois pour optimiser le bateau, mais il faut accepter ces coups du sort... Ce n'est pas le premier et malheureusement pas le dernier...." On se souvient notamment de la spectaculaire avarie de Kito de Pavant lors du Vendée Globe 2016 qui avait heurté un cachalot et avait été contraint à l'abandon. C'est un navire de ravitaillement des Terres australes et antarctiques françaises, le Marion Dufresne, qui l'avait récupéré, le contraignant à abandonner son navire.