L'été dernier, lors d'une intervention pour secours à personne, un sapeur-pompier du Vigan était giflé par la victime très alcoolisée. Le SDIS du Gard ayant déposé plainte, le tribunal Correctionnel d’Alès a condamné cette femme à 60 jours amende à 8€ par jour.
Le 29 juin 2019, alors qu’il intervenait au domicile d'un particulier avec ses collègues pour une demande de secours à personne, un sapeur-pompier du centre de secours principal Le Vigan avait été giflé par la victime visiblement en état d'ivresse.
Le sapeur-pompier agressé et le SDIS du Gard ont déposé plainte et se sont constitués partie civile. Lors de l’audience au tribunal correctionnel d’Alès, la prévenue a été condamnée à 60 jours amende à 8€ par jour, soit 480 euros d'amende.
Dépot de plainte systématique
Même si ce jugement n’est pas définitif car pouvant faire l’objet d’un appel, le SDIS du Gard se félicite de cette décision de justice.
Depuis près de deux ans, chez les pompiers gardois, les dépôts de plainte sont devenus systématiques en cas d’outrage, de menaces ou de violences.
Nous avons également instauré un suivi global pour les agents qui ont été victime d'agression, des faits jusqu'au traitement judiciaire, avec prise en charge médicale et/ou psychologique si besoin, explique le commandant Eric Agrinier, chef de la communication du SDIS 30.
Nette amélioration dans les quartiers prioritaires
Dans le Gard, les sapeurs pompiers ne comptabilisent les agressions diverses et variées que depuis quelques années.
Après avoir vécu des moments difficiles dans certains quartiers urbains jugé "prioritaires" par l'Etat, la situation s'est considérablement améliorée, les caillassages et jets de projectile sur leurs véhicules étant devenus très rares.
Nous avons multiplié les opérations de communications et de médiation dans les quartiers, et ce travail a payé ! affirme encore Eric Agrinier, chef de la communication des sapeurs-pompiers du Gard.
"Ce travail de dialogue se poursuit dans l'ensemble du département. Nous allons dans toutes les villes où il existe des quartiers prioritaires comme Vauvert, Nîmes, Anduze ou encore Uzès. Nous travaillons en partenariat avec les associations locales pour faire connaître nos missions et les risques encourus pour les victimes lorsque nous sommes retardés ou que nos véhicules de secours sont endommagés par des jets de projectiles".
Dans ces quartiers, cela porte ses fruits mais les agressions contre les pompiers ont lieu partout, dans tous les milieux et pas uniquement dans les zones défavorisées, tient à souligner le commandant Agrinier.