Très bien intégrés à la vie de Valleraugue, dans le Gard, soutenus par les habitants et les élus, les Margjeka ont demandé asile à la France. L'une de nos équipes les a rencontrés, alors que le parlement français vient de voter une loi controversée sur le droit d'asile et l'immigration.
Le jour de l'hommage national au colonel Beltrame, héros de l'attentat terroriste de Trèbes le 23 mars dernier, toute la petite commune gardoise de Valleraugue, au pied du Mont Aigoual, était là. Alfred Margjeka aussi.
Cet ancien policier albanais, menacé par la mafia de son pays, a fui avec sa famille il y a 5 ans. Il a finalement trouvé refuge à Valleraugue et a déposé une demande d'asile.
Mais l'Albanie est considérée comme un "pays d'origine sûr" par la France, c'est-à-dire suffisamment démocratique pour protéger ses ressortissants. La demande des Margjéca a donc été une première fois rejetée.
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La famille est parfaitement intégrée en France, citée en exemple par Thomas Vidal, le maire de la commune, et soutenue par le collectif d'habitants "Accueillir à Valleraugue".
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Les enfants sont scolarisés et heureux d'être bien acceptés, comme l'explique la fille aînée Anisa, dans un français parfait.
Avant j'étais toute timide. J'avais peur qu'ils me jugent parce que j'étais différente mais en fait j'avais complètement tort.
Malgré tout, le risque d'expulsion est réel. La décision de la préfecture est attendue dans les prochains jours.
Le reportage de Laurent Beaumel et Valérie Banabéra :
