Gard : procès en appel des abattoirs d’Alès

En 2015, L214 dévoilait des images filmées dans l’abattoir régional d’Alès. Ces images révélaient de nombreuses infractions et actes de cruauté sur animaux. Le directeur, jugé en 2019, a écopé de 1 200 € d'amende. Le procès est en appel ce jeudi 18 juin au Tribunal de Nîmes.
 

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En octobre 2015, la vidéo choc de l’association de défense des animaux L214  dans les abattoirs d’Alès avait révélé des images où l'étourdissement et l’immobilisation des animaux sont superficiels, voire inexistants lors de l’abattage. On pouvait y voir chevaux, moutons, porcs et bovins mal étourdis, pris de convulsions après une asphyxie partielle, reprenant conscience sur la chaîne d’abattage, ou saignés à même le sol.

Le directeur de l’abattoir a été jugé en février 2019 par le Tribunal de Police d’Alès. Une de nos équipes avait suivi le procès : 

Sur les 175 infractions relevées au cours de l’enquête, seules trois ont pu être retenues, en raison du fait que les vidéos n’avaient pu être datées, et que la prescription s’appliquait à la plupart des infractions, avait alors expliqué le représentant du ministère public.  Le directeur a écopé de 3 amendes de 400 euros chacune.

 

L’association nimoise Alliance Anticorrida en appel

Cette condamnation est un message de toute impunité  

 MeLionel Marzials avocat d'Alliance Anticorrida

 

Ce jeudi 18 juin 2020, le procès est  devant la Cour d’Appel de Nîmes à la demande de l’association nîmoise  Alliance Anticorrida. Elle conteste le jugement et  le faible montant des amendes." Est-ce que 400 euros d’amende c’est acceptable avec des animaux découpés vivants ? Et la question des animaux saignés sans être étourdis ? Les animaux se réveillent, c'est monstrueux  ! " s’insurge Claire Starozinski  présidente d'Alliance Anticorrida " Cela pose aussi la question des abattages rituels d’animaux saignés à vifs." 

Alliance Anticorrida s’était constitué partie civile en première instance mais avait été jugé irrecevable. L’appel conteste l’irrecevabilité et demande la considération d’infractions pénales. Pour l’avocat de l’association Me Lionel Marzials, c’est un procès purement symbolique. " On dénonce le caractère volontaire des actes de cruauté envers les animaux.  Ainsi que le manque de matériel adapté et de personnel compétent.  La faible condamnation du directeur de l’abattoir d’Alès est un message d’impunité envoyé à tous les abattoirs ! " .

Pour cause de Covid19, l’affaire n’a pas été plaidée ce matin au tribunal . Elle sera examinée uniquement sur pièces par la Justice. Le jugement sera mis en délibéré.  

 

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