Quentin Rey, gardois de 28 ans, est passionné par les orages depuis tout petit. Il est devenu chasseur d'éclairs. Dans la nuit du mardi 16 août au mercredi 17 août, il était de sortie avec son appareil photo. Rencontre.
"Quand j'étais petit, les soirées orageuses m'impressionnaient, j'avais le nez collé contre la vitre" raconte Quentin Rey. Quentin a désormais 28 ans et vit à Beaulieu, dans le Gard. Les soirs d'orages, il n'a plus le nez collé contre la vitre de la maison familiale mais les yeux rivés sur le boitier de ses appareils photos.
Je ne suis qu'un chasseur amateur mais c'est une grande passion, les orages, les tornades...En France de plus en plus de chasseurs tendent à se professionnaliser.
Quentin Rey, chasseur d'orages amateur
Des prévisions et un bon matériel en poche
Chasser les orages, c'est tout une organisation pour cet informaticien de métier. Quentin Rey explique : "J'ai pris des congés en début de semaine quand j'ai vu les prévisions. La première étape pour un chasseur d'orages, c'est de consulter Météo France et les associations qui font des analyses météo."
Quand les conditions sont réunies, le Gardois prépare son matériel : deux appareils photos et quatre objectifs différents. "Dès que je suis entré dans la vie active, j'ai acheté un appareil photo, pas terrible, mais je pouvais capturer les orages ! Aujourd'hui, je peux faire des grands angles, des plans plus serrés, je n'ai pas un gros budget. J'ai 1 500 euros de matériel."
3 500 photos en une soirée
Quand l'orage éclate mardi 16 août, Quentin Rey est fin prêt. Il a dans son sac de la nourriture, de l'eau et bien sûr son matériel. Grâce aux prévisions, il sait où immortaliser une partie de 2 000 éclairs tombés dans le Gard et les 8 000 dans l'Hérault pendant la nuit.
Je suis allé aux Cabanes de Marsillargues avec la vue sur les étangs, puis dans les vignes de Restinclières. Je ne chasse jamais sous les orages, toujours en avant ou en arrière pour ne pas prendre la pluie ni la foudre.
Quentin Rey, chasseur d'orages amateur
La focale réglée, la lumière ajustée, la mise au point faite : l'appareil de Quentin Rey a pu enregistrer 3 500 photos entre 22 heures et 4 heures du matin. Beaucoup sont à trier, d'autres à jeter mais l'intensité du moment est primordiale : "L'adrénaline c'est de chasser l'orage, l'avoir sur l'appareil photo, c'est un bonus !"
Une adrénaline qu'il prend toujours autant plaisir à regarder sur papier glacé et à partager sur les réseaux sociaux.