Le "Grêlé", tueur en série, s'est-il suicidé dans le Gard ?

Mercredi 29 septembre 2021, au Grau-du-Roi dans le Gard, le corps d'un homme a été retrouvé suicidé. D'après une source proche du dossier, cité par l'AFP, il aurait laissé un courrier dans lequel il avoue être l'auteur des crimes attribués à un tueur en série parisien, surnommé "le grêlé".

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Seule certitude à cette heure, les gendarmes ont découvert un corps hier mercredi 29 septembre 2021 dans un appartement de location du Grau-du-Roi.

Un mystérieux courrier

"L'autopsie pratiquée aujourd'hui a permis de confirmer l'hypothèse du suicide", nous a appris Eric Maurel, le Procureur de la République de Nîmes. Qui confirme aussi qu'un courrier a été découvert aux côtés du suicidé. Mais nous renvoie vers la parquet de Paris pour plus d'informations. Le parquet de Paris n'a pas répondu pour l'instant à nos sollicitations.

Un ancien gendarme

Selon France Bleu Lozère, l'homme serait un ancien gendarme âgé de 59 ans, nommé François V. Il vivait apparemment dans l'Hérault, mais avait disparu depuis trois jours. Inquiète, sa famille avait signalé son absence.

Selon notre confrère Stéphane Pair de France Info, François V. était convoqué dans les prochains jours pour un prélèvement ADN, comme plusieurs dizaines d'anciens gendarmes.

Des informations dont l'AFP a obtenu confirmation "selon des sources proches du dossier". Qui ajoutent que le courrier retrouvé à côté du corps serait une lettre d'aveux.

François V. était suspecté par les enquêteurs du 36 quai des Orfèvres d'être le tueur en série surnommé "Le Grêlé", qui a sévi à Paris dans la deuxième moitié des années 80.

Le Grêlé : un tueur et un violeur

Le premier crime attribué à ce tueur en série avait particulièrement marqué à l'époque: le corps sans vie de la petite Cécile Bloch, 11 ans, avait été retrouvé en mai 1986 dans un local technique de son immeuble.

Le cadavre dénudée de la collégienne et la présence de sperme sur son corps laissent alors penser à un viol. La petite a été poignardée puis étranglée. Les premiers témoignages recueillis auprès de voisins, évoquent toute de suite la présence, le matin même du crime, d'un homme au visage grêlé. 

Un profil génétique isolé

Dans les années qui suivent, ce même signalement remonte à plusieurs reprises dans des affaires criminelles. Comme en 1994, lorsqu'une petite fille de 11 ans, Ingrid, est kidnappée.

Le profil génétique du tueur de Cécile Bloch, isolé en 1996 sur des pièces à conviction, permet de faire le rapprochement avec une autre affaire non résolue, un double homicide dans le quartier du Marais à Paris en 1987.

Des affaires toujours suivies par la cellule "cold case" (affaires anciennes) de la Préfecture de Police de Paris.

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