Un mineur de 17 ans a été arrêté et écroué dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Marie Bélen, étudiante d'Alès poignardée à mort à Marseille pour un téléphone portable. L'ADN du suspect a été retrouvé sur les affaires de la victime.
Un adolescent a donc été interpellé en début de semaine par la brigade criminelle à Marseille.
Selon l'AFP, des traces de son ADN ont été découvertes sur les affaires de Marie-Bélen, étudiante de 21 ans originaire d'Alès, poignardée le 17 mars dernier à une sortie de métro, près de l'hôpital de La Timone.
Ce mineur de 17 ans, placé pour le moment en détention provisoire, a été mis en examen pour meurtre. Malgré les éléments de preuves mis au jour par la police scientifique, il ne reconnaîtrait pas les faits.
Tuée pour un simple portable ?
L'étudiante originaire d'Alès avait été agressée à une sortie du métro un dimanche soir. Poignardée au thorax,
elle est morte dans l'heure suivante à l'hôpital, tout proche des lieux du drame.
Son téléphone portable n'ayant pas été retrouvé, la piste du vol a été privilégiée. Mais selon les policiers chargés de l'enquête, le drame s'est joué en deux temps :
Le suspect aurait d'abord abordé la victime à l'extérieur du métro, comme le montre les images enregistrées par les caméras de surveillance. Après une courte conversation, l'étudiante s'est dirigée vers les escaliers roulants. Son meurtrier présumé, qui portait un manteau à capuche, lui alors a emboîté le pas et l'a attaquée au couteau dans l'escalator.
Le portable de cette étudiante en anthropologie à la faculté d'Aix-Marseille était un téléphone bon marché, d'une valeur estimée à une cinquantaine d'euros.
Une marche à sa mémoire à Marseille
Un mois après le meurtre, une marche "colorée" avait été organisée en sa mémoire.
La famille et les amis de Marie-Bélen avaient défilé le lundi 15 avril dans les rues de Marseille, un cortège qu'ils ont voulu à l'image de la jeune femme : bruyant, coloré et féministe.
Au lendemain de cette manifestation, la mère de la victime avait prononcé un discours très émouvant sur le campus de la faculté de Lettres d’Aix-en-Provence.
Un discours qui parlait d'amour : de l'amour "qui finit par gagner, malgré les violences des illettrés de l'amour."