Les producteurs de vins espagnols ont protesté ce vendredi suite aux actions violentes d’agriculteurs dans le sud de la France à Narbonne et Nîmes notamment. Madrid a fait part aux autorités françaises de son inquiétude.
Madrid a fait part vendredi aux autorités françaises de son inquiétude après des actions violentes d'agriculteurs dans le sud de la France, notamment contre du vin importé d'Espagne.
Ces actions contre les vins étrangers "représentent une faillite de l'Etat de droit" et "supposent une violation flagrante du marché unique, pilier fondamental de l'Union européenne", accuse un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Actions violentes dans le sud de la France
En fin de semaine dernière, des viticulteurs ont incendié les locaux d'un négociant en vin à Béziers. D'autres ont saccagé le rayon vin d'un supermarché à Narbonne.
Jeudi, une nouvelle action de protestation contre les vins notamment espagnols a eu lieu à Nîmes, des dizaines de viticulteurs détruisant des bouteilles de vin dans trois supermarchés.
Deuxième protestation de l’Espagne
Devant ces "attaques à la liberté de commerce", Madrid a "fait part de sa préoccupation aux autorités françaises", indique le ministère dans son communiqué.
En janvier, l'Espagne s'était déjà plainte à la Commission européenne après que des agriculteurs avaient déversé les cuves de camions-citernes transportant du vin à Narbonne et près de Nîmes.
Avec 1,02 million d'hectares dédiés à la culture de la vigne, l'Espagne possédait en 2015 le premier vignoble mondial, plus que la France, troisième avec 786.000 hectares selon des projections de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
L'Espagne a cependant produit moins que la France en 2016, avec 37,8 millions d'hectolitres contre 41,9, mais elle est en revanche restée premier exportateur mondial, toujours selon l'OIV.