Il aura fallu moins de deux jours aux gendarmes pour identifier et interpeller la personne à l'origine de la fausse alerte à la bombe qui a immobilisé deux TGV et 1.040 clients de la SNCF en gare de Nîmes. Il s'agit d'un passager des deux trains, un jeune homme de 17 ans habitant en Normandie.
Samedi 6 mai, vers 20h30, en pleine période de retour de vacances, la SNCF reçoit l'appel d'un homme qui alerte sur la présence d'un engin explosif dans un TGV qui relie Montpellier à Paris.
Deux TGV sont rapidement arrêtés en gare de Nîmes-Pont du Gard à Manduel et les 1.040 passagers sont évacués hors des rames par mesure de sécurité.
Plus de cinq heures d'attente
Ils attendront là entre le quai, puis la gare et les parkings de 20h30 à 1h30 du matin que les TGV repartent. D'abord dans le froid et sans eau, avant d'être pris en charge par les pompiers du Gard, mobilisés pour l'occasion puis par la Croix-Rouge.
C'est seulement vers 1h du matin, qu'ils ont reçu une boisson chaude et un petit encas. 500 voyageurs prioritaires bénéficiant d'un plateau repas SNCF.
Les deux TGV sont repartis de Nîmes vers 2h15, avec un stop à Lyon pour un repas, avant de rallier Paris à 7h15 le lendemain matin.
40 gendarmes et Liloo mobilisés
Une quarantaine de gendarmes du groupement du Gard sont déployés sur place pour la sécurisation et le bouclage des lieux. Une équipe cynophile de Montpellier, spécialisée dans la recherche d'explosifs, a passé les deux TGV au peigne fin.
Liloo, un berger malinois de huit ans a rempli sa mission en deux heures, sans relâche, mais en vain.
Car cette alerte était en fait un canular.
La traque de l'auteur du canular
En parallèle de l'alerte attentat et des opérations de secours à la gare TGV de Manduel, des investigations sont immédiatement entreprises par les gendarmes de la brigade des recherches et la section de recherches de Nîmes. Notamment techniques.
Elles conduisent à l'identification de l'auteur de l'appel.
Le mineur de 17 ans, bientôt majeur, est interpellé en début de semaine, en Normandie, où il réside.
Devant ses explications confuses, il est rapidement placé en garde à vue par la gendarmerie locale. Si, dans un premier temps, il explique avoir relayé une vidéo qu'il aurait vue sur Twitter, il finit par reconnaître avoir menti et avoir réalisé un canular sans envisager les conséquences que cela aurait sur les voyageurs et sur la mobilisation des forces de l'ordre et des secours.
Laissé libre, il est convoqué dans quelques semaines pour être jugé devant un juge des enfants.