Apiculture : sécheresse, coût de production en hausse, certains producteurs de miel déplorent jusqu'à 70 % de perte

Dans le Gard, nombre d'apiculteurs ne sont pas satisfaits de la récolte de 2024. En cause : le mauvais temps du printemps. Certains professionnels déplorent une perte de plus de 70% de leur production.

La pénurie de miel cette année est principalement due à des conditions météorologiques défavorables. Le printemps et l'été 2024 ont été marqués par des fluctuations climatiques extrêmes, avec des périodes de sécheresse suivies de pluies abondantes. Ces variations ont perturbé le cycle de floraison des plantes mellifères, réduisant ainsi la disponibilité de nectar pour les abeilles.

La baisse de production de miel a des répercussions économiques sévères pour les apiculteurs. Beaucoup d'entre eux peinent à maintenir leur activité face à la diminution des récoltes et à l'augmentation des coûts de production.

Ici, à Mons, dans le Gard, ces apiculteurs n’ont pas d’autres choix. Les abeilles ont besoin de cette pâte composée de sucre, pour produire leur miel. Le printemps dernier, elles n’ont pas pu butiner à leur guise. 

"Beaucoup de pluie et pas assez de chaleur, cela a fait un trou dans la ponte, donc cela affaiblit les ruches. On se retrouve avec des ruches qui n'ont plus de réserve à la fin de l'été, juste à l'entrée de l'hivernage", constate Geoffrey Combe, apiculteur. 

Malgré leurs efforts, la somme investie dans l’alimentation n’est pas rentable. Ces deux frères et associés, ont perdu 75% de leur production. 

"On va tourner autour de 100 000 euros de chiffre d'affaires, et on a déjà dépensé 50 000 euros de nourriture pour les abeilles. Heureusement que l'on a un peu de stock de l'an dernier, mais on espère ne pas avoir plusieurs années comme celle-ci", confirme Anthony Combe, apiculteur.

Manque à gagner 

Face au manque à gagner, les producteurs ne souhaitent pas augmenter les prix du miel, au risque de faire fuir la clientèle. Alors il faut faire des concessions.

"Là, on a un prix au kilo moyen à 16 euros. Mais avec la manutention et les pots et les étiquettes, il faudrait que l'on vende 10 % plus cher", conclut Antony. 

En compensation, Anthony et son frère espéraient être indemnisés par l’Etat, mais après analyse de leur demande, les apiculteurs ne cochent pas les critères pour bénéficier d’une aide financière cette année. 

Écrit avec Eloïse Gerenton. 

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