Après des tirs près d'une école de Nîmes, le maire réclame un contrat de sécurité entre sa ville et l'État

Au lendemain de coups de feu tirés à quelques pas d'une école du quartier de Chemin-Bas d’Avignon, à Nîmes, le maire, Jean-Paul Fournier, a appelé à la signature d'un contrat de sécurité intégré avec l'État. Déjà actifs dans plusieurs agglomérations, ces contrats servent à coucher sur le papier des engagements réciproques entre l'État et les équipes municipales dans le domaine de la sécurité.

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Jeudi 8 février, l'après-midi des élèves des écoles Georges-Bruguier et Jean-Zay, à Nîmes (Gard), n'a pas été de tout repos. Peu avant 16h, des coups de feu ont retenti dans leur quartier de Chemin-Bas d’Avignon, menant les professeurs à confiner leurs élèves. Aucun blessé n'est à déplorer.

Le quartier, connu pour abriter un important trafic de drogue, est régulièrement le théâtre de violences. Au lendemain des tirs du 8 février, tous les enseignants de l'école Jean-Zay ont exercé leur droit de retrait, dénonçant l'absence de policiers aux abords de leur établissement au lendemain des tirs. L'école est donc restée fermée toute une journée. Une enquête de police a été ouverte pour retrouver les tireurs.

Vendredi 9 février, le maire (Les Républicains) de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a dénoncé "des faits insupportables". "J’appelle une nouvelle fois l’État à réagir pour éradiquer tous ces commerces illicites", a complété l'édile dans un communiqué, réclamant aussi "un renfort massif des forces de l’ordre".

Des engagements réciproques

Pour cela, il en appelle dans son communiqué à la signature d'un contrat de sécurité intégrée (CSI) entre sa ville et l'État. Mis en place en 2020, les CSI ont vocation à coucher sur le papier des engagements réciproques entre l'État et les collectivités territoriales, pour plusieurs années, dans le domaine de la sécurité. Toulouse a été la première municipalité à en bénéficier, à partir d'octobre 2020.

En 2021, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'était montré favorable à un contrat de sécurité intégrée liant la ville de Nîmes et l’État. Ce projet avait été enterré un an plus tard, laissant un goût amer à l'équipe municipale de Jean-Paul Fournier, qui ne cesse de le réclamer à nouveau depuis.

La ville de Châteauroux (Indre) a sanctuarisé grâce à un CSI le nombre d'agents de la police nationale présents sur son territoire, l'État s'engageant à y remplacer tout agent muté ou parant à la retraite. En parallèle, la commune s'est engagée à augmenter les effectifs de sa police municipale et à créer un commissariat commun entre les agents de police nationaux et municipaux.

La durée de ces CSI est généralement alignée sur celle du mandat en cours du maire. Plusieurs communes ont donc signé des CSI jusqu'en 2026, date des prochaines élections municipales. C'est le cas de Dijon, Nantes, Avignon, Carpentras ou encore Alençon.

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