Après plus de deux semaines d'arrêt, les Bus Tango de Nîmes desserviront de nouveau le quartier Pissevin, gangrené par le trafic de drogue et les fusillades. Depuis la mort d'un garçon de 10 ans et après des caillassages, les conducteurs refusent de s’y rendre. Ils réclament plus de sécurité.
Devenu théâtre de toutes les violences, le quartier Pissevin n’était plus desservi par les conducteurs de bus nîmois depuis plus de deux semaines. Ce jeudi 28 septembre, Nîmes Métropole annonce la mise en place d’un arrêt provisoire qui se situe au croisement de la rue Neper et de l’avenue Kennedy.
Il permet aux habitants du quartier d'emprunter les lignes habituelles T2 et L8. Cet emplacement a été choisi "pour limiter au maximum la marche pour prendre les transports" indique le communiqué de Nîmes métropole.
Un soulagement pour les Nîmois qui ont vu leur quotidien être chamboulé en pleine rentrée scolaire. "C'est une très bonne idée parce que je marchais toujours jusqu’à Valdegour, c'est très loin. En plus j'ai des douleurs au bassin, c’était compliqué", raconte une étudiante devant le nouvel arrêt de bus.
Les conducteurs attendent plus de propositions
Les chaffeurs avaient décidé d’exercer leur droit de retrait le 12 septembre dernier, demandant plus de sécurité pour se rendre dans le quartier sensible de Pissevin.
"Les agents sont toujours en attente de plus de propositions de sécurité venant de la préfecture. Pour le moment, ils ont accepté de desservir l'arrêt provisoire", explique Sabine Torres, directrice de la communication de Nîmes métropole.
"Nous voulions éviter un arrêt total de la Ligne 2 avec cet arrêt provisoire, ajoute-t-elle. Maintenant, nous attendons de l’État une réponse sécuritaire. Certains arrêts sont des points de deals."
En plus de la non-desserte de quatre arrêts bus dans ce quartier, la médiathèque Marc-Bernard reste également fermée.