Jusqu’en mars 2020, les fouilles archéologiques continuent au cœur des arènes de Nîmes, dans le Gard. L’objectif est de mieux connaître le sous-sol de l’amphithéâtre et notamment les infrastructures construites par les Romains pour drainer les eaux de ruissellement.
A Nîmes, une scène hors du commun se déroule actuellement dans un lieu secret pour la plupart d’entre nous.
Sous la piste des arènes, plusieurs archéologues découvrent peu à peu la complexité des aménagements hydrauliques de l’amphitéâtre. Il y a 2.000 ans, l’évacuation des eaux de pluie préoccupait déjà les Romains, comme le constate Marie Bouchet, archéologue à l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives).
Nous sommes en train de découvrir un puisard (un puits creusé qui permet de récupérer l’eau de pluie et d’écoulement pour drainer le sol, NDLR) qui réceptionne l’eau. La fosse est angulaire et comblée de galets.
Découvrir l’histoire du monde romain
Les archéologues découvrent des fragments d’amphore ou de lampes à huile. Ces découvertes permettent d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de l’amphithéâtre. Richard Pellé, le responsable des fouilles de l'amphithéâtre de Nîmes à l'INRAP, nous montre une pièce de monnaie très usée, frappée à l’effigie de l’Empereur Hadrien.
Une telle usure nous prouve que cette pièce de monnaie qui a circulé pendant 30 voire 40 ans minimum. Cette monnaie se trouvait dans un sol piétiné, aménagé à l’époque antique et cela nous donne une date minimale d’utilisation de ce sol.
Pour la ville de Nîmes, ce chantier de fouilles et ses enseignements sur la problématique de l'eau font partie intégrante du projet au long cours de restauration des arènes.
Le reportage complet de Jérome Curato, Pascale Barbès et Floriane Pelé.