Ce dimanche à Bellegarde, dans le Gard, les proches de Kévin lui ont rendu hommage un an après l'accident qui lui a coûté la vie. Sa voiture a percuté un cheval qui s'était échappé de son enclos défectueux. Ses parents se battent pour qu'une réglementation entre en vigueur.
C’était il y a un an. Le 27 octobre 2019 à 3h30 du matin, sur la Nationale 113 non loin de Bellegarde, dans le Gard, Kévin 21 ans se rend à la maison Dinger où il travaille comme pâtissier, mais sur la route, sa voiture percute un cheval, un animal de près de 600 kilos. Le choc est fatal, le jeune homme décède sur le coup.
Aujourd’hui sa famille, ses amis, ses proches ont décidé de lui rendre hommage en marchant sur cette route, une rose à la main : "C’était très important pour moi de venir aujourd’hui car c’était un très bon ami à moi. Kévin c’était un mec simple, toujours disponible pour les autres", se souvient un ami. Une proche se rappelle : "C’était quelqu’un qui était toujours souriant, plein de vie, ses parents et sa sœur étaient très fiers de lui. Il avait plein de projets, il nous manque beaucoup aujourd’hui."
Une marche pour faire avancer l'enquête
Un an après le drame, l’enquête n’est toujours pas terminée. Les premiers éléments révèlent que la clôture de l’enclos du cheval était défectueuse. Aujourd’hui, les parents de Kévin veulent la vérité : "Ça fait 365 jours que l’on attend. Faut que ça change, faut pas qu’il soit mort pour rien Kevin, ça peut arriver à n’importe quel enfant. Il ne faut pas croire que ça n’arrive qu’aux autres."Les parents de la victime s'engagent aussi dans un combat : celui de faire évoluer la réglementation concernant les enclos. "Beaucoup de gens savent garder des animaux, mais il y en aussi d'autres qui ont des animaux et qui ne savent pas les garder. Moi ça fait pas longtemps que je suis dans la région, mais je l’ai constaté dans tous les villages, il y a des enclos qui sont à même pas 50 centimètres du sol, et au moins la moitié n’est pas électrifiée. Il existe des préconisations, il y a des mairies qui ont des arrêtés affichés mais ça s’arrête là. Ils ne les mettent pas en pratique," nous dit le père de Kevin.
Pour mener cette bataille, la famille a créé l'association « Tous bien gardés ». Elle espère pouvoir sensibiliser les pouvoirs publics sur cette question et éviter ainsi d'autres accidents.