"C'est une question de survie" : les commerçants du Marché Gare de Nîmes installent leurs stands malgré l'expulsion

Leur dernier marché devait être celui du dimanche 27 octobre. Mais certains commerçants du Marché Gare de Nîmes ont tout de même vendu leurs fruits et légumes ce jeudi matin sur la zone d'activité. Ils demandent à la mairie un nouveau terrain pour continuer leur activité plus sereinement.

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"Je ne saurai pas où aller. Il y a bien d'autres marchés, mais celui-là me convient vraiment, les prix sont vraiment très bas." Comme Karine, des dizaines de clients se sont rendus au Marché Gare ce jeudi 31 octobre. Pourtant, officiellement, le marché et ses commerçants ont été expulsés de cette zone d'activité nîmoise, route de Montpellier. Le dernier aurait dû être celui du dimanche 27 octobre. 

C'est que le quartier est en pleine restructuration. Les travaux de la société Agate, mandatée par Nîmes Métropole, ont d'ailleurs commencé. Le terrain de l'ancien marché était en sursis depuis la fin de l'année 2023. Une procédure en cours entre la société qui loue le terrain et la SPL Agate a permis aux marchands de rester sur place jusqu'alors.

"On a besoin d'un nouveau terrain"

Si une vingtaine de marchands a pris le risque de s'installer ce jeudi matin aux abords de l'ancien terrain, c'est que le chiffre d'affaires réalisé ici est nécessaire. "On sait qu'on n'a pas le droit, mais c'est un risque qu'on prend, affirme Najete El Jabri, une commerçante. C'est une question de survie."

Une nécessité pour eux, car la fermeture officielle du marché a été brutale. La mairie de Nîmes avait fait une demande de référé pour accélérer leur départ. Un référé acté par le tribunal administratif qui a laissé huit jours aux commerçants pour partir. Pour la société qui louait le terrain, c'est un coup de massue : "une dizaine de jours pour faire partir cent commerçants alors qu’ils ont des contrats avec nous et pour licencier sept salariés, ce n’est pas évident, explique Guy Leduc, le loueur. On a essayé d’avoir un délai supplémentaire, de quinze jours ou trois semaines auprès de la société Agate. Ils ont refusé."

La solution pour les marchands ? Qu'on leur octroie un nouveau terrain. "On veut pouvoir travailler correctement, on a besoin d'un nouveau terrain, reprend la commerçante. J'ai fait des demandes pour avoir des emplacements dans d'autres marchés mais tout est plein, je ne peux pas aller ailleurs pour l'instant."

Sans solution, les commerçants disent ne pas avoir d'autre choix que de s'installer sans autorisation dans la zone du Marché Gare, pour continuer à vivre de leur activité. 

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