Les agriculteurs du Gard ont récupéré "au moins 200" panneaux de communes pour en accrocher certains aux grilles de la préfecture, à Nîmes, ce vendredi 18 octobre. L'objectif : attirer l'attention du gouvernement sur leurs difficultés persistantes, huit mois après le mouvement social qui a secoué le pays.
Ils avaient retourné les panneaux des communes de tout le pays pour montrer que le poids des normes, des charges de la concurrence donnaient aux agriculteurs l'impression de "marcher sur la tête".
Huit mois plus tard, les agriculteurs du Gard passent la vitesse supérieure avec une opération de communication dans la même veine, conjointement menée par la FDSEA et les Jeunes agriculteurs (JA).
"On ne sait plus où on va"
Plutôt que de retourner les panneaux des communes, ils en ont subtilisé - "au moins 200" selon l'un d’eux - pour en accrocher certains aux grilles de la préfecture.
Le message : "on ne sait plus où on va, comme les habitants qui ne trouveront plus leur village puisque nous avons retiré les panneaux”, explique Roman, un exploitant local au micro de France 3 Occitanienos journalistes sur place.
"Des réponses de plus haut"
Nous sommes un département qui s’étend de la mer à la montagne. On a toutes les cultures. Du riz, de la vigne dans le sable, de la vigne dans les pierriers. Nous sommes très riches au niveau de l’agriculture. Mais on n’est pas foutus, aujourd’hui, d’être rémunérés à notre juste valeur et de pouvoir vivre de notre métier.
Roman, agriculteur du Gard
Si le préfet du Gard est d'après Roman "au courant de la situation", les agriculteurs mobilisés attendent "des réponses de plus haut". L'exploitant en appelle enfin au consommateur, "qui par son acte d'achat, pourra nous sauver".