En attendant le retour des touristes et de la belle saison, les manadiers préparent leurs bêtes et entretiennent les enclos. Un travail tout aussi intense que celui effectué l’été. Reportage à la manade Raynaud, en Camargue.
En cette saison, la Camargue vit au ralenti. Les milliers d'hectares où paissent tranquillement les taureaux se sont mis à l'heure d'hiver. Pourtant dans les manades, ce ne sont pas les vacances contrairement à ce que l'on pourrait penser. Les troupeaux passent leur temps les naseaux à l'air dans une ambiance sauvage.
Nos journalistes Laurent Beaumel et Valérie Banabéra se sont rendus sur une exploitation tout près de la mer, la Manade Raynaud. Une manade gérée par deux jeunes femmes.
Aurélie et sa sœur Aude sont les sixièmes de la génération d’une longue lignée de manadiers et de gardians.
Ce sont aussi les premières femmes depuis 1904 à diriger la manade familiale. Une manade qui s’étend sur plus de 1000 hectares et qui compte 300 bêtes environ. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser l’hiver n’est pas une saison creuse pour les manadiers.
S’occuper des 300 bêtes, les nourrir, deux fois par jour, entretenir les clôtures pour éviter les bagarres mais aussi tout le travail d’entretien des bâtiments et remorques, c'est du boulot !
C’est un autre travail mais c’est tout aussi intense, il faut venir les voir quotidiennement, même les week-ends, les jours fériés. Il faut également entretenir tous les bâtiments avant l’accueil des touristes aussi, on profite de l’hiver pour s’occuper de tout ça.
Les deux jeunes femmes ont succombé au charme de la vie au grand air au milieu des taureaux et des chevaux.
Une passion transmise par leur grand-père Marcel 91 ans. Un gardian dans l'âme.