La galère se poursuit à la pompe. Gasoil, sans-plomb, faire son plein reste très compliqué suite à la grève déclenchée dans les raffineries. Environ 1/3 des stations sont à sec. Où trouver de l'essence près de chez soi dans le Gard et près de Nîmes ? France 3 vous propose dans cet article une carte réactualisée toutes les 1/2 heures.
Un peu partout en France, les mêmes scènes se répètent : des stations fermées, d'interminables files d'attente, des prix en hausse et des automobilistes qui perdent patience. Pour vous aider et vous guider, France 3 a créé une carte interactive qui recense toutes les stations-service de la région de Nîmes et du Gard. En vous déplaçant à l'intérieur, vous pouvez aussi vous renseigner sur la situation dans les autres villes.
La carte que nous vous proposons ci-dessous a été réalisée à partir des informations sur le prix du carburant diffusées sur le site du gouvernement. Les stations où ni gazole, ni essence n'est disponible s'affichent en rouge. Sinon, il est précisé quel type de carburant est disponible en station.
En cliquant sur un point de la carte, vous pourrez consulter les prix pratiqués. Les données sont mises à jour toutes les demi-heures, mais elles peuvent toutefois ne pas refléter exactement la réalité de la situation observée à la pompe.
La grève dans les raffineries françaises se poursuivait ce jeudi chez Esso-ExxonMobil, visé par de premières réquisitions de salariés, tandis qu'à TotalEnergies, la situation était au point mort après le refus des salariés grévistes de débloquer les expéditions de carburant pour ravitailler les stations-services à sec.
Tard mercredi soir, les grévistes de TotalEnergies ont décliné fermement une proposition de la direction de débloquer les livraisons à l'aube comme un préalable à l'ouverture dans la foulée de négociations salariales. "C'est un refus catégorique massif, ils (les salariés) ne veulent pas de cette exigence pour négocier", a déclaré à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe à la sortie d'une réunion nocturne au siège du groupe à La Défense. "On a perdu trop de temps, maintenant on négocie sans conditions", a-t-il poursuivi en estimant que les "exigences" de TotalEnergies, à savoir "lâcher du produit (carburant)" était synonyme de "réquisition douce".
TotalEnergies a de son côté confirmé à l'AFP "l'issue négative des discussions de la nuit".
Le conflit est entré dans une nouvelle phase mercredi avec l'exécution de la menace de réquisitions par le gouvernement, qui touchent pour l'heure quatre salariés du dépôt de carburants de la raffinerie d'ExxonMobil Port-Jérôme/Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime), sommés de rouvrir les vannes.
Pour l'heure, les pénuries se prolongent, mettant les nerfs des automobilistes à vif. Mercredi à 17H00, 30,8% des stations-services manquaient d'un ou plusieurs carburants (31,3% mardi), selon le ministère de la Transition énergétique. Une proportion pire dans les Hauts-de-France, en Ile-de-France et en Centre-Val-de-Loire.
La cause du conflit : les salaires. La CGT, qui a lancé la grève le 27 septembre chez TotalEnergies, revendique 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe.
Avec AFP.