Centenaire de la levée des tridents : des milliers de spectateurs à Nîmes

La foule était spectaculaire à Nîmes ce dimanche pour la commémoration du centenaire de la levée des tridents. L’occasion pour les amateurs de la corrida, qui se sentent menacés, de célébrer une tradition souvent décriée.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En 1921, il y a un siècle de cela, deux corridas organisées dans les Arènes de Nîmes étaient attaquées en justice par la société protectrice des animaux (SPA). Une procédure judiciaire qui a entraîné un mouvement inédit de révolte, mené par le Marquis Folco de Baroncelli et Bernard de Montaut-Manse et marqué par une réaffirmation de l’identité du Languedoc. C’est le centenaire de cette révolte, aussi appelée la levée des tridents, que les habitants de Nîmes ont souhaité commémorer ce dimanche. 

 

Une reconstitution historique  

 

Ce dimanche à Nîmes, 2 000 cavaliers ont déambulé dans les rues devant plusieurs milliers de spectateurs. Au départ des Costières, ils ont défilé jusqu’au palais de Justice. Sur place, et face à une foule compacte, des comédiens ont rejoué le discours déclamé par le Marquis Falco de Baroncelli de 1921. 

On a tout refait comme à l’époque de manière symbolique, mais c’est surtout un cortège pour la défense des traditions, de notre langue et de tout notre pays de Camargue”, a expliqué à France 3 Occitanie Bérenger Aubanel, manadier nîmois et arrière petit-fils du  Marquis de Folco de Baroncelli, très actif au sein de l’organisation du centenaire. 

Un “front commun” de la ruralité

Annoncé comme le rendez-vous incontournable pour tous les amateurs de la corrida, la commémoration du centenaire de la levée des tridents a permis aux défenseurs de l’identité du Languedoc de se réunir le temps d’une journée. “C’est un front commun de la ruralité qui se forme”, ont indiqué plusieurs défenseurs de la tauromachie dans un communiqué en amont des célébrations. 

Pour les spectateurs qui ont assisté à cette commémoration, il s’agissait avant tout de célébrer une tradition ancestrale. “Ils défilent pour qu’on garde les valeurs, les traditions. C’est important parce que ce sont nos racines. Pour savoir où on va, il faut savoir d’où on vient”, explique un Nîmois venu assister au défilé des cavaliers au micro de France 3 Occitanie. 

 

 

“On est menacés”

Si la tauromachie et son pendant direct la corrida sont ancrées dans la tradition de la ville de Nîmes, ces pratiques sont toujours autant décriées par les associations de défense des animaux. 

Régulièrement qualifiés de "barbares", les défenseurs de la corrida se sentent menacés et entendent poursuivre “un combat” pour la défense des traditions de la région. “On est menacés par les assurances, le Code civil n’est pas de notre côté et les manadiers ont besoin d’être reconnus. On a aussi subi la crise du covid-19”, achève Bérenger Aubanel, qui espère que les festivités de ce dimanche pourront permettre à sa cause d’avancer.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information