Fermés depuis le 23 mars, certains marchés ont pu rouvrir suite à une décision de la préfecture après avis des maires.
La ville de Nîmes vient de déposer à son tour une demande de dérogation.
Filtrage à l’entrée des marchés, marquage au sol, circulation à sens unique et gel hydroalcoolique à l'entrée et à la sortie des marchés, la ville de Nîmes réclame l’ouverture des six marchés en plein air de la ville, sous conditions très strictes.
« Il y aura un contrôle du nombre de personnes, jamais plus de cent personnes ensemble dans le marché, le nombre d’étals doit être inférieur à 10 et ils doivent être espacés d'au moins 2 mètres, toutes les mesures de sécurité seront réunies. » explique Pascal Gourdel adjoint aux finances et délégué aux commerces, foires et marchés de la ville de Nîmes
Depuis le 23 mars, seul le marché couvert continuait à fonctionner à Nîmes.
Pascal Gourdel précise que « Le premier confinement était pour 15 jours, l’interdiction était temporaire mais maintenant c’est très long et le monde agricole, les commerçants se demandent quand est-ce que çela va s’arrêter. Il y a un impératif de soutien pour qu’ils puissent maintenir leur activité ».
Demande de dérogation pour l’alimentaire et l’horticulture.
C’est le printemps, c’est maintenant que les plantes se vendent et pour les gens c’est pareil, c’est le moment de planter.
La Fédération des marchés de France témoigne d’une très forte demande de la population et des professionnels
Les bazars et commerçants de textiles devront quant à eux patienter.
Depuis des semaines la Fédération des Marchés de France du Gard se bat pour obtenir la réouverture des marchés de plein air dans le département.
« J’espère que la préfecture va accepter le principe d’ouverture, explique Jean-Pierre Denis le président du Syndicat des commerçants des marchés de France (30) , il y a urgence, les gens ont besoin de travailler.
La population est obligée d’aller faire ses courses dans les supermarchés, même pour des raisons sanitaires ça ne tient pas. »
Dans la grande distribution, c’est bien plus risqué.
"Nous avons mis en place un sens unique de circulation dans les marchés, c’est le vendeur qui récupère le produit avec des gants, des masques, il a du gel hydroalcoolique sur l’étal et du savon. Dans les rayons de grandes surface, j’ai vu personne avec de quoi se laver les mains et les gens circulent dans tous les sens».
Impatience aussi dans la population
Colette est une habituée du marché du Chemin Bas d’Avignon à côté de chez elle. Il a fermé le 23 mars comme tous les autres marchés ouverts de la ville.« C’est du frais, c’est de la bonne marchandise et c’est local, ça ne vient pas d’Espagne ou ailleurs . Et sur le plan sanitaire, je suis beaucoup plus stressée dans les grandes surfaces».
Et Jean- Pierre Denis de conclure: « La grande distribution c’est privé alors que les marchés c’est un espace public et ce sont donc les pouvoirs publics qui sont responsables en cas de pépins, qu’est- ce que vous voulez on fuit nos responsabilité dans ce pays ».
La réponse de la préfecture pourrait intervenir demain vendredi. Si elle donne son feu vert, dès lundi prochain le marché horticole ouvrira au public.
Marchés nîmois concernés par la demande de dérogation :
Lundi : marché des horticulteurs (Costières)
Mardi : marchés du Chemin Bas d’Avignon et de Valdegour
Mercredi : marchés de Nîmes Ouest « Goethe » et de Courbessac (un seul commerçant)
Jeudi : marché du Mas de Mingue
Vendredi : marché de Jean Jaurès
Samedi : marché de Beausoleil