Covid. Sitôt adoptés, sitôt abandonnés : dans le Gard comme ailleurs les animaux font les frais de la crise sanitaire

En 2020, le confinement, ses contraintes et la solitude engendrée avaient favorisé l'adoption de nombreux animaux de compagnie. En 2021, les abandons se multiplient avec le prolongement de la crise sanitaire. Ce phénomène n'épargne pas l'Occitanie. Exemple dans un refuge de Nîmes (Gard).

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Triste record en cette année 2021 : la Société Protectrice des Animaux (SPA) a recueilli 7% d'animaux supplémentaires dans ses refuges entre le 1er mai et le 31 août. Une augmentation encore plus frappante (+82% par rapport à 2019) pour les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie comme les serpents et autres mygales).

Si le confinement avait, en 2020, poussé de nombreux Français à adopter un animal de compagnie, les abandons se sont ensuite multipliés avec le prolongement de la crise sanitaire. Un phénomène qui n'épargne pas l'Occitanie.

A Nîmes, deux fois plus de pensionnaires dans un refuge indépendant

A Nîmes ce dimanche, c'était journée "portes ouvertes et brocante" au refuge "Au Bonheur des 4 Pattes". Le rendez-vous permet de récolter des fonds pour nourrir et soigner les 160 chats et la soixantaine de chiens accueillis dans cette structure indépendante créée en 2002. Des effectifs qui ont presque doublé en un an.

Le phénomène a pris une telle ampleur que le gouvernement a présenté un plan de lutte en juillet dernier, au cœur de l'été. Interrogée par les journalistes de France 3 Occitanie Pauline Pidoux et Julianne Paul, la propriétaire du refuge Catherine Bourdin sonne l'alarme :

2021 a été une catastrophe ! En 2020, je n'avais pas remarqué de hausse des abandons. Mais cette année, j'ai récupéré énormément de vieux chiens, de chiots et de chatons.

Catherine Bourdin, propriétaire du refuge "Au Bonheur des 4 Pattes" à Nîmes

Adoptés l'an passé, abandonnés cet été

La hausse des abandons semble découler de celle des adoptions qui s'était manifestée lors des premiers confinements, durant lesquels certains humains se sont sentis seuls, en manque d'affection, ou ont simplement recherché un motif quotidien de sortie à cocher sur leur attestation, comme l'explique Catherine Bourdin :

Les personnes qui ont adopté pour pouvoir câliner ou promener un animal réalisent au bout du compte qu'elles ne sont pas aptes à le garder, surtout lorsqu'elles reprennent le travail en présentiel... Un chien, par exemple, ne peut pas rester seul 8 heures d'affilée !

Catherine Bourdin, propriétaire du refuge "Au Bonheur des 4 Pattes" à Nîmes

Hausse des abandons sauvages

Au-delà du dépôt des animaux dans les refuges, la responsable de la structure nîmoise note aussi une augmentation des abandons sauvages, notamment des chats qui sont ni stérilisés, ni identifiés.

D'où l'importance de récolter des fonds à l'occasion de journées comme celles de ce dimanche 12 septembre.

L'an dernier, elle avait permis à une petite dizaine d'animaux d'être adoptés.

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