Selon une étude menée par des vétérinaires en Angleterre, le variant anglais pourrait avoir une incidence directe sur les chats et les chiens. Onze animaux ont été testés et ont présenté des symptômes similaires à ceux des humains. Mais le lien de causalité est encore " difficile à établir ".
C'est une recherche menée par des chercheurs en Angleterre qui pose la question. Selon le travail de plusieurs chercheurs vétérinaires, chiens et chats pourraient être d'avantage exposés au variant anglais.
L'étude, qui porte sur les animaux admis en unité de cardiologie, rélève une accélération des consultations de chats et de chiens, atteints de myocardites. Il s'agit d'une inflammation du muscle cardiaque généralement provoquée par différents virus ou bactéries.
Des tests ont ainsi été effectués sur onze animaux (trois chiens et huit chats), et trois d'entre eux ont été testés positifs au variant anglais.
" Difficile d'imaginer un lien de causalité "
Selon Pierre Bessiere, vétérinaire et assistant d'éducation et de recherche à l'école nationale de vétérinaire de Toulouse, cette information est à prendre avec des pincettes.
" Pour l'heure, il n'y a qu'un seul article scientifique qui fait état de cela. Il n'a pas encore été relu par des pairs et n'est donc pas encore publié " tempère le professionnel. " Cette recherche a été effectuée auprès d'un échantillon d'animaux très réduit. Il est donc difficile d'imaginer un lien de causalité entre les deux ".
Toutefois, Pierre Bessiere concède que l'infection des animaux au Covid-19 est possible, bien que très rare.
" Le virus peut passer de l'homme vers l'animal, mais cela est très rare et se fait dans des cas très précis, complète le vétérinaire. Il faudrait qu'un animal soit confiné dans un petit espace clôt avec une forte pression virale. Cela reste très hypothétique ".