Deux policiers condamnés suite à des violences commises au commissariat de Nîmes en 2011

À l'hôtel de police de Nîmes en 2011, un policier avait frappé un homme menotté qu'il conduisait en cellule. Son collègue avait à l'époque établi un faux pour le couvrir. Tous deux ont été respectivement condamnés à 12 et 18 mois de prison avec sursis, apprend-on ce vendredi 19 février. 

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L'affaire remonte à maintenant dix ans. Deux policiers viennent d'être condamnés par la justice pour violences et usage de faux pour des faits remontant au mois d'octobre 2011, apprend-on ce vendredi. 

Le premier individu, aujourd'hui âgé de 40 ans, était poursuivi par la justice pénale pour "violence par une personne dépositaire de l'autorité publique suivie d'une incapacité supérieure à 8 jours" : il était accusé d'avoir porté un coup de coude à la tête d'un homme menotté qu'il conduisait en cellule. Il a écopé de 12 mois de prison avec sursis.

L'autre policier, 48 ans, avait quant à lui rédigé un faux procès-verbal pour couvrir son collègue. Il a été condamné à 18 mois d'emprisonnement avec sursis.

Leurs sanctions sont toutefois exclues du bulletin numéro 2 du casier judiciaire, ce qui leur permet de poursuivre leur activité. L'homme de 40 ans travaille actuellement dans un autre commissariat du Gard, celui de 48 ans est en poste dans les Bouches-du-Rhône.

Retours sur les faits

Après avoir été frappée par le policier, la victime ne bougeait plus. Elle avait alors dû être traînée sur plusieurs mètres puis avait été prise en charge par un médecin et transférée aux urgences. À l'époque, le collègue avait affirmé dans son compte-rendu que l'homme menotté avait fait un croc-en-jambe au policier qui devait l'escorter. 

La victime a porté plainte suite à ces événements. L'enquête a révélé que ces violences avaient été filmées par une caméra installée sur les lieux. Les images, qui ont été diffusées au tribunal, attestent formellement que les deux policiers ont bel et bien réinventé les faits.

Des réquisitions clémentes

Le policier qui a porté les coups a émis des regrets devant le tribunal. "Il n'y a pas une seule intervention où je n'y pense pas", a-t-il déclaré.

Dix ans après les faits, le vice-procureur Willy Lubin a choisi de se montrer clément dans ses réquisitions. "En 2012, j'aurais requis des mandats de dépôt et de la prison ferme. Aujourd'hui, je vous demande de les reconnaître coupables tous les deux et je demande de la prison avec sursis." C'est chose faite.

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