Double fusillade mortelle à Nîmes : Gérald Darmanin rencontre élus et policiers dans la ville endeuillée

Le ministre de l'Intérieur est en visite, ce vendredi 25 août, à Nîmes, dans le Gard. Deux jeunes ont trouvé la mort cette semaine lors de deux fusillades dans le quartier Pissevin, où sévit un important trafic de drogue.

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, est arrivé à 11h30, ce vendredi 25 août, à Nîmes (Gard), pour rencontrer les policiers et les élus, au lendemain de la mort d'un jeune de 18 ans dans une nouvelle fusillade. Une première fusillade, 48 heures plus tôt, avait causé la mort d'un jeune garçon de 10 ans.

Sur la chaîne de radio RTL, le ministre déclarait ce matin que "S'il n'y avait pas de consommation, il n'y aurait pas de vendeur"...

Entre-temps, un des auteurs présumés de la fusillade de jeudi a été interpellé par la police judiciaire de Montpellier dans le quartier Zup (Zone à Urbaniser en Priorité), proche de celui de Pissevin, selon la procureure de Nîmes, Cécile Gensac. Placé en garde à vue, l'individu est soupçonné de meurtre en bande organisé, ainsi que d'autres infractions en lien avec la criminalité organisée. Il n'est connu des services de police que pour une infraction routière.

Interpellations et CRS8

Gérald Darmanin a déjà annoncé plusieurs mesures dans la foulée du double drame. "Cet après-midi, nous avons procédé à des interpellations et engagé le RAID", a déclaré jeudi 24 août le locataire de la place Beauveau, lors d'un déplacement en Bretagne. "Nous avons une guerre contre la drogue qui est très difficile et nous avons des résultats et ses résultats font sans doute naître ces règlements de comptes."

Mardi, la procureure de Nîmes avait estimé que ces fusillades étaient probablement dues aux "vides" laissés dans le quartier Pissevin par de récents démantèlements de réseaux.

Le ministre a également déployé dans la nuit de mercredi à jeudi la CRS8. Mobilisable en "15 minutes" et susceptible d'intervenir dans toute la France, cette unité d'élite a été créée après des violences à Dijon en juin 2020, impliquant des membres de la communauté tchétchène.

Elle a arrêté sa vacation à 3 heures du matin jeudi, soit une heure avant que le second meurtre ne soit commis dans le quartier Pissevin. En réponse, Gérald Darmanin a annoncé qu'une compagnie de CRS supplémentaire "sera sur place pour plusieurs semaines" et que "les forces de sécurité seront là 24 heures sur 24".

Retour sur les faits

Depuis lundi dernier, deux jeunes ont trouvé la mort lors de deux fusillades dans le quartier Pissevin, au sud-ouest de Nîmes. Le premier avait 10 ans, il est décédé dans la nuit de lundi à mardi, alors qu'il se trouvait dans la voiture de son oncle. 

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, on voit un individu surgir et mitrailler le véhicule par-derrière, avant de s'enfuir à bord d'une voiture. Les autorités ont retrouvé une cinquantaine de douilles de balles sur place. Les jours de l'oncle, également touché par balle, ne sont plus en danger. La procureure de Nîmes a affirmé que cette famille n'avait aucun lien avec les trafics de drogue qui gangrènent le quartier, qu'elle avait juste eu le malheur de "se trouver au mauvais endroit au mauvais moment".

Ce qui n'est pas le cas de la seconde victime, très défavorablement connue des services de police. Âgé de 18 ans, le jeune homme a été tué par balle jeudi 24 août vers 3 h 40 du matin, toujours dans le quartier Pissevin à Nîmes.

Pris en charge par les secours, il n'a pu être réanimé. Une quinzaine de douilles ont été retrouvées sur place par les services de la police judiciaire de Montpellier, dont 13 étuis de kalachnikov et trois de calibre 45. Le jeune homme, originaire de Béziers, aurait été victime d'au moins deux balles en tir croisé. Le véhicule des auteurs présumés du règlement de compte aurait été retrouvé brûlé dans le quartier « la Cigale » à Nîmes.

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