150 personnes venues de 4 départements se sont rassemblées ce mercredi à Bollène dans le Gard, à proximité du site nucléaire du Tricastin à Pierrelatte dans la Drôme. Elus, chefs d'entreprises ou associatifs, ils appellent de leurs vœux la construction d'un EPR sur ce site alors que le gouvernement doit trancher d'ici l'été sur le lieu d'implantation de ce réacteur nucléaire nouvelle génération.
La photo est symbolique de tout ce que les élus et le monde économique de la vallée du Rhône doivent au nucléaire. Réunies devant la centrale EDF du Tricastin, 150 personnalités sont venus dire tout leur attachement à la filière, et leur volonté d'accueillir l'un des futurs EPR sur ce site situé aux confins du Gard, du Vaucluse, de la Drôme et de l'Ardèche.
"On a un territoire qui vit du nucléaire, il ne faut pas dire le contraire. Que ce soit Marcoule ou Pierrelatte, on aurait pas le nucléaire, le secteur ne serait pas ce qu'il est. Je pense que nous sommes très réceptif à ça et que donc le gouvernement doit être aussi réceptif et bien voir que nous sommes prêts à l'accueillir et qu'on est compétent pour l'accueillir", déclare Sébastien Bayart, vice-président de l'Agglomération du Gard Rhodanien.
Le Site de Tricastin est en compétition avec le Bugey dans l'Ain pour accueillir le futur EPR de deuxième génération dont la construction a été décidée par le Président Macron. Avec à la clé, un impact significatif sur le développement économique local.
"L'enjeu ? On parle d'emplois, on parle de plus de 2 000 personnes au chômage qui pourraient être en CDI longue durée. 6 000 emplois en moyenne, 14 000 en pic. Ce sont des emplois directs, sans parler des emplois indirects pour les routes, les crèches, les écoles, les restaurants, les hôtels. L'enjeu est que le territoire ait une visibilité après 20 ans avec des projets nouveaux", détaille Julien Feja, vice-président du collectif de soutien.
" La sécurité des citoyens avant tout !"
Des opposants au projet existent pourtant. Ils se sont invités à la conférence de presse en dénonçant le manque de débat public autour du nucléaire.
"Nous sommes en zone sismique inondable. Nous, nous disons : la sécurité des citoyens avant tout ! Donc pas d'EPR ! Développons la rénovation énergétique des bâtiments, développons le stockage de l'énergie, développons les énergies renouvelables. Et ces 60 milliards d'euros, on peut les mettre là-dessus plutôt que sur l'EPR", explique Alain Volle, membre du collectif "Stop Tricastin".
L'autorité de sûreté nucléaire rendra son avis au gouvernement, y compris sur le risque sismique. Pour une décision qui devrait intervenir au début de l'été.