17840 poteaux en bois menacent notre sécurité en Languedoc et en Roussillon. Un chiffre très précis divulgué par un salarié d'Orange qui tire la sonnette d'alarme : Faute d'entretien, 3% des poteaux téléphoniques français sont devenus dangereux. Enquête dans le Gard.
Ils font partie du paysage et on en compte 12 millions dans toute la France. Les poteaux Télécom en bois gérés par l'entreprise Orange vieillissent, et vieillissent mal si l'on en croit un salarié de l'entreprise qui nous a alerté sur la dangerosité de la situation. 400 000 d'entre eux seraient pourris en France, soit 3% de l'ensemble. La preuve sur le terrain dans le Gard, à Courbessac, dans la périphérie de Nîmes.
Mon vieux poteau....
On les reconnaît à leur triangle jaune. Ce sont les poteaux identifiés comme dangereux par France Télécom lors d'une expertise en 2018. Des poteaux en bois pourris ou branlants. En Languedoc et en Roussillon les chiffres sont alarmants : Sur les 526 486 poteaux téléphoniques, 7564 devraient être changés immédiatement, et 17 840 devraient l'être dans l'année.
"Ce poteau, je le secoue, je vois qu'il tremble" démontre le lanceur d'alerte. "Et au pied, quand j'enfonce, ça rentre carrément ce qui n'est pas anormal puisqu'il est complètement pourri"
Des poteaux en bois dangereux pour les salariés et sous-traitants d'Orange chargés d'intervenir sur le terrain, mais également pour les citoyens qui passent à proximité. Ainsi, sur le chemin de moins d'un kilomètre où a tourné l'équipe du Gard, 9 poteaux menacent les passants.
Un entretien coûteux
Pour le salarié qui nous a alertés, Orange délaisse le réseau à cause des coûts financiers et ne prend pas en compte la sécurité publique au niveau national.
L'entreprise gestionnaire affirme pourtant faire de l'entretien du parc une priorité. Ainsi pour Christian Gesbert, responsable de la communication chez Orange en Languedoc et Roussillon, le budget consacré à l'entretien aurait augmenté de 20% et 2000 poteaux devraient être changés d'ici l'année prochaine.
Considérable, mais loin d'être suffisant au regard des quelques 17 mille poteaux en bois défectueux recensés en Languedoc et en Roussillon.