L'un des trois chauffeurs de la préfecture du Gard, auparavant du ministre de l'Intérieur sera jugé en février prochain pour outrage à magistrat, conduite dangereuse et vitesse excessive. Le 31 mai dernier, à Nîmes, il aurait insulté un automobiliste, magistrat au palais de justice.
Les faits remontent au mois de mai dernier. Alors qu'il se rend à son travail dans sa voiture personnelle, le chauffeur essaie de doubler des voitures à l'arrêt dans un bouchon avenue Kennedy. Devant lui dans la file, un automobiliste qui se trouve être un magistrat en poste au palais de justice de Nîmes.
Le chauffeur de la préfecture serait sorti de la voiture et aurait insulté le magistrat qui attendait dans sa file. Ce dernier lui aurait alors montré sa carte professionnelle pour tenter de le calmer.
Garde à vue
Face à ses insultes répétées, le magistrat a porté plainte. La semaine dernière le chauffeur-chauffard a été convoqué au commissariat de Nîmes où a été placé en garde à vue.
Il conteste l'intégralité des faits reprochés" assure son avocat, maître Saâdia Essaki. Il s'est confié à nos confrères de France Bleu Gard Lozère.
"Déjà d'avoir vécu les 21 heures de garde à vue, je me suis senti un criminel, un dangereux de la route. (...)"
"J'ai toujours respecté la police, la gendarmerie, ma hiérarchie. Même si je ne suis que conducteur pour le corps préfectoral de Nîmes, on doit avoir une certaine exemplarité."
Son permis de conduire a été suspendu pour cinq mois.
Il est renvoyé en correctionnelle pour conduite dangereuse, vitesse excessive et outrage à magistrat. Il comparaîtra en février prochain.