Pour prévenir les risques d’incidents et de débordements, certains préfets veulent encadrer davantage les fêtes votives, par exemple en réduisant le nombre de ces festivités. Mais les défenseurs de cette tradition s’y opposent.
"Regrouper les anciens et les plus jeunes autour d’une même passion", c’est, comme le dit Thomas Pagnon de l’Union des jeunes de Provence et du Languedoc, l’un des objectifs des fêtes votives, une tradition forte de la région qui réunit petits et grands.
Mais cette tradition est chaque année synonyme de débordements, parfois nombreux. Le week-end dernier dans l’Hérault a ainsi été particulièrement agité, avec des bagarres à Boujan-sur-Libron, Saint-Gervais-sur-Mare, et un jeune homme poignardé à l’homoplate à Cournonterral.
Une charte d'accompagnement
L’alcool, rarement consommé avec modération lors de ces fêtes, est notamment en cause. Pour les préfets de la région, il importe donc de réglementer davantage ces manifestations : certains préconisent par exemple la fermeture des bals et débits de boissons une heure plus tôt, ou encore 7 jours de fête au lieu de 9.
Les adhérents de l’Union des jeunes de Provence et du Languedoc ne voient pas forcément ces mesures d’un bon œil, inquiets pour l’avenir même des fêtes taurines : "On parle beaucoup de sécurité et risque zéro, malheureusement le risque zéro n’existe pas", note ainsi Thomas Pagnon.
Au Cailar, ces défenseurs des traditions avaient un message à faire passer : "Touchez pas à nos fêtes votives".
Dans le Gard, 71 communes ont signé une charte d’accompagnement avec la préfecture et la gendarmerie.
Le reportage de Cybèle Plichart et Franck Detranchant :